Les expositions de l'été

Paris et la France Nord

Par
Publié le 18/07/2016
Article réservé aux abonnés
Art-Eckersberg.jpg

Art-Eckersberg.jpg
Crédit photo : STATENS MUSEUM FOR KUNST, COPENHAGUE

Art-Thaulow

Art-Thaulow
Crédit photo : MINNEAPOLIS INSTITUTE OF ARTS

À Paris

Le musée du Quai Branly célèbre ses 10 ans jusqu’au 9 octobre et rend hommage à son initiateur, Jacques Chirac, qui y a ouvert un dialogue des cultures. Le croisement d’un destin personnel avec les civilisations extra-européennes. Et aussi l’homme blanc vu d’Afrique au XXe siècle.

Au Centre Pompidou, jusqu'au 1er août, la rétrospective Paul Klee. Jusqu'au 22 août, la première rétrospective consacrée au designer Pierre Paulin (1927-2009), connu pour avoir aménagé les appartements privés du président Pompidou et le bureau de François Mitterrand à l’Élysée. Jusqu’au 12 septembre, le photographe Louis Stettner, né en 1922 à Brooklyn, peut-être le plus français des photographes américains.

Au musée Picasso, jusqu'au 28 août, les sculptures du maître, et un invité, jusqu'au 31 juillet, l’artiste espagnol Miquel Barceló, choisi pour ses affinités avec le peintre et son intérêt pour l’atelier. De Barceló, à voir également les gravures, à la BNF, jusqu’au 28 août.

Au Palais de Tokyo, jusqu’au 11 septembre, les obsessions de l’écrivain Michel Houellebecq, associant littérature, photo, cinéma. Au musée des Arts décoratifs, trois siècles de mode dialoguent jusqu’au 14 août avec les arts de leur temps.

Le XIXe siècle est au musée d’Orsay jusqu’au 11 septembre avec le peintre suisse Charles Gleyre, grand connaisseur du Proche-Orient, loin du conformisme académique. Le XIXe est aussi jusqu'au 14 août à la Fondation Custodia, avec le grand peintre danois C. W. Eckersberg, entre Paris, Rome et Copenhague. Et au musée Jean-Jacques Henner, qui vient de rouvrir : après le prix de Rome, remporté en 1858, Henner associe idéalisation, réalisme et référence à la Renaissance italienne.

À l’Institut du monde Arabe, jusqu’au 25 septembre, une approche historique et sensitive des jardins d’Orient, de l’Alhambra au Taj Mahal, en passant par les mythiques jardins de Babylone et les jardins persans.

À la Cité de l’architecture & du patrimoine, jusqu’au 29 août, « Habiter le campement », l’architecte face aux campements mobiles, temporaires, modulaires…, et « les Universalistes », 50 ans d’architecture portugaise.

Pour les amateurs de photos, au musée du Jeu de paume, jusqu'au 25 septembre, Josef Sudek, un des plus importants photographes tchèques, qui a photographié son quotidien à Prague et la vue de la fenêtre de son atelier donnant sur un petit jardin. À la Maison européenne de la photographie, une saison brésilienne, jusqu’au 28 août, avec entre autres Vik Muniz et Marcel Gautherot, qui photographie Brasilia en architecte et le Brésil historique en ethnologue. Au musée Guimet, jusqu'au 5 septembre, le sulfureux Japonais Nobuyoshi Araki, qui, après un reportage sentimental de son voyage de noces, devient adepte du kinbaku, une pratique sadomasochiste, et est célèbre pour ses photos de femmes ligotées.

À Versailles, dans le château et le parc, les effets de lumières et de miroir d’Olafur Eliasson, jusqu’au 30 octobre ; la célébration de la reconnaissance de l’indépendance américaine par la France en 1776, jusqu’au 2 octobre. Et aussi les 50 ans de l’aménagement du Grand Trianon pour les réceptions de la Ve République, jusqu’au 9 novembre.

Dans l'Est

Dans l'Est, au Centre Pompidou-Metz, l’homme et la nature face aux tremblements du monde, jusqu’au 5 septembre : une vision du sublime esthétique et philosophique depuis le XVIIIsiècle. À Ornans, dans son musée, l’influence de Courbet sur l’impressionnisme, en collaboration avec le musée d’Orsay, jusqu’au 17 octobre. Au Louvre-Lens, Charles Le Brun, le peintre du Roi-Soleil, jusqu’au 29 août.

En Bretagne

À Rennes, au Frac Bretagne et sur la place du Parlement, jusqu’au 28 août, une rétrospective des designers Ronan et Erwan Bouroullec. Le musée de Pont-Aven, après trois ans de travaux, célèbre cette fameuse école dont Gauguin est la figure emblématique et inaugure ses salles d’exposition avec la famille Rouart, trois générations d’artistes, de collectionneurs et de mécènes, jusqu’au 18 septembre. À Quimper, au Quartier, centre d'art contemporain, jusqu’au 18 septembre, le dessinateur Nicolas de Crécy, avec en particulier son travail sur le pianiste viennois amputé de la main droite Paul Wittgenstein (1887-1961).

En Normandie

Troisième édition du festival Normandie impressionniste, jusqu’au 26 septembre. À Caen, au musée des Beaux-Arts, le Norvégien Frits Thaulow, qui resta près de 20 ans en France et consacra sa vie au paysage. À Rouen, au musée des Beaux-Arts, un aspect plus intime du groupe impressionniste, dans les scènes de vie quotidienne. À Honfleur, au musée Eugène Boudin, être jeune au temps des impressionnistes. Le Havre (MuMa, musée d'art moderne André Malraux) revient sur « le roi des ciels », Eugène Boudin.

Réouverture à Cherbourg du musée Thomas-Henry – qui accueille un des plus grands fonds de Jean-François Millet, – avec une exposition sur le graveur et peintre d’atmosphère Félix Buhot. Giverny invite au musée des Impressionnismes les lumières de Méditerranée du peintre espagnol Joaquin Sorolla, du 14 juillet au 6 novembre. Deauville, jusqu’au 18 septembre, a choisi les portraits mondains de la Belle Époque de Jacques-Émile Blanche. 

 

 

 

Caroline Chaine

Source : Le Quotidien du médecin: 9511