« Je vous écoute », de Bénabar et Hector Cabello Reyes

Psychanalyse, amour et fantaisie

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Publié le 18/02/2016
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Théâtre-Bénabar-Demolon

Théâtre-Bénabar-Demolon
Crédit photo : LEVILLAIN-KOVALSKY

Attention ! L’image donnée ici de la psychanalyse est assez rudimentaire ! Pas de quoi s’en offusquer, « Je vous écoute » est une petite comédie sans prétention faite pour rire et sourire. Elle est éclairée par la rencontre de deux comédiens très bien accordés. Le chanteur Bénabar, également co-auteur de la pièce, et Pascal Demolon, qui trouve ici un rôle à la mesure de son talent sûr et de sa fantaisie.

L’argument est ténu : un grand escogriffe débarque dans le cabinet d’un psy. Il est très en colère et ses intentions ne sont pas sympathiques. Sa femme l’a quitté. Il en rend responsable ce confident régulier de son épouse. Il est au courant : c’est lui qui paie les séances, à raison de deux par semaine depuis deux ans. De quoi créer une intimité sérieuse. Dangereuse même ! S’il est largué, c’est à cause de cet homme, pas de doute !

Dans un décor digne d’un vaudeville, avec un placard qui joue un rôle non négligeable, la comédie tient surtout à l’affrontement de deux personnalités très différentes. Bénabar a co-écrit la pièce avec Hector Cabello Reyes. Le personnage est taillé sur mesures : il a une allure de tout jeune homme immature à la blondeur séduisante, face au mari dont Pascal Demolon fait un survolté peu touché par les choses de l’esprit mais qui rêve d’en découdre et est très malheureux.

Deux personnages annexes interrompent le fil du duel. Ils sont joués par Isabelle Habiague et David Zéboulon. À vrai dire, ils ne font pas vraiment évoluer la situation. Ce n’est pas le cas de l’épouse volage… Zoé Félix lui prête sa beauté et sa finesse. N’en disons pas plus. C’est très bien mis en scène par Isabelle Nanty. Le public s’amuse, les comédiens aussi. Pas mal !

Théâtre Tristan-Bernard, à 21 heures du mardi au samedi et le samedi à 16 heures. Durée : 1 h 35. Tél. 01.45.22.08.40, www.theatretristanbernard.fr.

Armelle Héliot

Source : Le Quotidien du médecin: 9472