JAZZ-ROCK - Figures incontournables

Rock en stock

Publié le 07/02/2011
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* Avec Elvis Presley (qui aurait eu 76 ans cette année), Chuck Berry (84 ans) et Little Richard (78 ans), Jerry Lee Lewis est, à 75 ans, le cadet de la bande-son des pionniers du rock’n’roll. Surnommé « The Killer », le pianiste/chanteur, créateur de « Great Balls of Fire » ou encore « Whole Lotta Shakin’ Goin’ On » (1957), après avoir débuté sa carrière en 1956 sur le label Sun de Memphis aux côtés d’Elvis, de Carl Perkins et Johnny Cash, et à l’inverse de certains de ses complices, poursuit normalement ses activités, aussi bien scéniques que phonographiques. Sa dernière production, « Mean Old Man » (Sangri-La/Verve/Universal, qui pourrait se traduire par « pauvre vieux » ou « pauvre vieux mec »), apporte la preuve que le vétéran est toujours bien vert. Accompagné d’invités de prestige et de quelques « jeunots », à raison d’un titre, comme Ron Wood, Mick Jagger, Keith Richards, Eric Clapton, Ringo Starr, Solomon Burke, Willie Nelson, Mavis Staple et Sheryl Crow, il revisite instrumentalement et vocalement – même si la voix est moins puissante que par le passé mais bien patinée – standards (deux compositions des Stones), classiques du rock’n’ roll (« Roll Over Beethoven ») et ballades country. Du top pour une légende encore bien vivante.

* Ray Charles (1930-2004) fut lui aussi une légende et une référence, à la fois du rock et de la musique afro-américaine (gospel, soul, funk, rhythm’n’blues). Surnommé « The Genius », le pianiste/chanteur, créateur d’un tube planétaire, « What’d I Say » (1959), et d’autres standards, a passé de très nombreuses heures dans les studios à enregistrer des titres restés pour la plupart inédits. « Rare Genius - The Undiscovered Masters » (Concord/Universal) est un album posthume qui rassemble quelques-uns de ces inédits, oubliés dans les innombrables archives du RPM International Studio de Los Angeles, propriété de Brother Ray. Des titres enregistrés entre 1970 et 1995, certains sans que l’on connaisse les musiciens, d’autres avec notamment Keb’ Mo (guitare) ou Larry Goldings (piano, orgue Hammond B3), et un gravé à Nashville (Tennessee) en 1981 avec Johnny Cash. Un beau cadeau pour les fans orphelins.

* Elliott Murphy(1) est un auteur/compositeur, chanteur et guitariste venu du folk song qui a toujours eu beaucoup de mal à adopter une étiquette et par la même de trouver un public ad hoc. Installé en France depuis 1989, le chanteur, âgé de 61 ans, a trouvé un regain d’intérêt grâce à sa collaboration avec le guitariste Olivier Durand (ex-Little Bob Story). En témoigne son dernier CD éponyme (Last Call/Wagram), dans lequel, accompagné d’un Normandy All Stars, plus quelques invités de marque, et produit par son fils, Gaspard, le troubadour itinérant se plaît à emmener son audience dans un voyage au bout des textes.

* Grâce à la bande dessinée, le rock du fond des âges refait surface. Coproduit par le festival international de la BD d’Angoulême et l’éditeur BD Music, avec un visuel de pochette original, signé Baru, voici « R’nR Antédiluvien », un double CD (présenté dans un superbe format carré de 25 cm), qui offre, outre quelques pépites inconnues ou oubliées du rock US des années 1950, 31 dessins inédits signés d’auteurs contemporains de BD, qui ont choisi d’illustrer un des titres de la compilation. Des notices biographiques détaillées permettent de redécouvrir des rockeurs et groupes antédiluviens qui connurent une gloire (?) éphémère outre-Atlantique, comme Jackie Gotroe, Barbaba Pittman, Johnny Dollar, The Tielman Brothers, Dale Vaughn ou encore Joyce Green et les frères Burnette. Pour la petite histoire du rock’n’roll.

(1) Saint-Nazaire, 26 février.

DIDIER PENNEQUIN

Source : Le Quotidien du Médecin: 8901