Audi Q2 et A5

SUV chic, sportive efficace

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Publié le 09/01/2017
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Auto-Audi A5 coupé

Auto-Audi A5 coupé
Crédit photo : DR

Il manquait un petit frère SUV dans la gamme A3. L’oubli est réparé. Baptisé à Genève en mars dernier, le Q2 avoue avec brin de condescendance son appartenance à l’aristocratie des « hauts sur pattes ». Sa cible, c’est le Mini Countryman. Le 2008, le Captur, bof ! Aux yeux de ses confrères, le nouveau venu apparaît un brin arrogant, voire méprisant. Ce dont il se défend en arguant de son appartenance légitime au monde du Premium.

Calandre octogonale droite, angles saillants, ailes boursouflées, toit en pente douce, LED, affichage tête haute, détecteur d’angle mort, assistance au stationnement, les ingrédients stylistiques sont là. Afin de conforter son statut, il décline une palette de moteurs dont la pertinence n’est plus à démontrer. Parmi eux, le très efficace 1,4 l TFSI 150 ch COD (cylindre à la demande), livrable en boîte mécanique 6 ou S Tronic 7.

Le Q2 ne part donc pas à la guerre sans biscuits. Compact (4,19 m, soit la taille d’une A3), mais plus court qu’un Q3 (20 cm), sa garde au sol culmine à 14,5 cm, ce qui lui permet le cas échéant d’abandonner l’asphalte pour s’égarer sur les chemins de rase campagne. Le Q2 est-il pour autant un véhicule familial ? N’exagérons rien. À l’arrière, la place est comptée. Surtout quand on hérite de celle du milieu. Le tunnel de transmission destiné à accueillir la transmission Quattro en est la cause.

Au chapitre équipements, il propose une palette d’équipements, hérités du Q7, dont la plupart sont malheureusement facturés en option. C’est le cas de la banquette 40/20/40, du hayon électrique, de l’éclairage intérieur à LED (10 couleurs) qui illumine la planche de bord et les côtés, de l’Adaptative Cruise Control, du système anticollision, de l’assistant de conduite en embouteillage, de l’indicateur de changement de trajectoire. Nonobstant ces facéties tarifaires, le Q2 reflète bien l’image qu’il souhaite donner de sa personne. Sur ce plan, il n’y a pas tromperie sur la marchandise.

L'A5 fait sa révolution

À sa sortie en 1997, l’A5 frappa les esprits par son style mélange d’élégance et de force. Au point d’enjamber le siècle sans laisser apparaître la moindre ride. Dix ans plus tard, elle sacrifie à la tradition du restylage alors que d’aucuns considèrent qu’elle n’en avait nul besoin. Mais c’est bien connu qui n’avance pas recule. Forcée et contrainte, l’A5 exhibe ses muscles histoire de coller à l’étiquette de coupé sport athlétique que veulent lui accoler ses concepteurs.

Calandre plate plus large, capot long à double nervurage, porte-à-faux réduits, feux arrière à LED et full LED à l’avant sur les versions hautes (Design Luxe et Avus), Xénon plus sur les autres, Bang Olufsen 3D, 30 systèmes d’aides à la conduite (parmi lesquels l’assistant d’évitement de collision, l’Adaptative Cruise Control opérationnel en embouteillage, la reconnaissance des panneaux de signalisation), nouveau châssis, double écran 12,3 pouces digital préfigurent la voiture autonome.

Allégée de 60 kg, l’A5 (4,673 m) n’a rien perdu de son agilité. Au contraire. Les 2 l TFSI ou TDI 190 ch, associés à une boîte mécanique 6 ou S Tronic 7, offrent un agrément de conduite incomparable. L’A5 a sans doute perdu une parcelle de féminité mais assurément pas de son efficacité.

 

Jacques Fréné
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Source : Le Quotidien du médecin: 9545