Dans la fratrie Marsalis, Branford, le saxophoniste, est l'aîné. Depuis plusieurs années, il dirige l'un des meilleurs quartets, dont la rythmique est emmenée par Joey Calderazzo (piano). Afin de diversifier ce travail de groupe avec un invité de marque, le leader a voulu y ajouter une nouvelle voix, en l'occurrence, le chanteur Kurt Elling. Présent sur la scène du jazz chanté masculin depuis plus de vingt ans, et désormais éclipsé, comme d'autres, médiatiquement surtout, par Gregory Porter, le vocaliste a accepté de relever le défi. Résultat, « Upward Spiral » (Okeh/Sony Music), un très bel album qui porte l'empreinte du jazz actuel, mélangeant standards (les frères Gershwin, Frank Sinatra, Sonny Rollins), chanson de variété et brésilienne (A.C. Jobim), pop et rock (Sting). Une superbe rencontre entre un quartet d'exception et un chanteur crooner à la voix de velours. Le Branford Marsalis Quartet et Kurt Elling seront au New Morning à Paris les 27 et 28 juin, pour l'ouverture du festival All Stars du club.
Fils de...
En plus d'un demi-siècle de carrière, le batteur et pianiste Jack DeJohnette, 73 ans, a participé à des formations d'exception, dont le fameux Trio de Keith Jarrett. Aujourd'hui, il poursuit son compagnonnage artistique en s'associant à deux « fils de… », Ravi Coltrane (saxes), fils de John, et Matthew Garrison (contrebasse), fils de Jimmy Garrison, bassiste emblématique du légendaire Quartet de John Coltrane. Fruit de cette collaboration : « In Movement » (ECM/Decca/Universal). Un CD qui, à la fois, rend hommage aux grands noms du jazz contemporain (John Coltrane dans une évocation émouvante du célèbre « Alabama » et Miles Davis) et met en avant des compositions originales, particulièrement atmosphériques, intenses, interactives, avec de forts accents de liberté, à l'image de « Two Jimmys » ou encore « Rashied », un duo saxe-batterie de très haute volée. Un trio imaginatif en mouvement perpétuel.
Des classiques réinventés
Après avoir passé ces dernières années sur d'autres projets musicaux, le pianiste Brad Mehldau remet l'art du trio au cœur de son nouvel opus, le bien nommé « Blues and Ballads » (Nonesuch/Warner). Entouré de ses plus fidèles complices, Larry Grenadier (contrebasse) et Jeff Ballard (batterie), le leader plonge corps et âme dans le monde des reprises, de l'exploration et des réinterprétations. Et c'est avec élégance, lyrisme, délectation et une inspiration quasi divine qu'il réinvente les Beatles (« And I Love Her », « My Valentine »), le fameux Great American Songbook (« I Concentrate on You », de Cole Porter) et Charlie Parker (« Cheryl »). Le mot chef-d'œuvre s'applique parfaitement pour l'excellence du travail et l'homogénéité de ce trio. Quant à Brad, il est vraisemblablement à l'un des plus grands solistes et stylistes du jazz actuel. Il sera avec John Scofield (guitare) et Mark Guiliana (percussions) à Jazz à Vienne le 7 juillet et au Nice Jazz Festival le 20.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série