Notre confrère président du Collège de la médecine générale, le Pr Paul Frappé, a eu des propos tout à fait réconfortants et réalistes pour les médecins généralistes de terrain lors de son allocution au Congrès de la médecine générale.
Il a souligné dans un premier temps l’implication des médecins généralistes durant les heures noires de la pandémie due au Covid-19. Il est vrai que la réelle reconnaissance de la part des pouvoirs publics de cette implication est restée très sommaire et n’a pas été à la hauteur de la participation importante des généralistes.
Tout aussi intéressant est la prudence que notre confrère a mis en avant dans le cadre de protocoles de coopération avec d’autres professionnels de santé. « Cela ne doit pas aboutir à une purée illisible de l’offre de soins. » Ces propos sont très réjouissants car travailler en collaboration, c’est parfois faire preuve d’abnégation. En effet, il est ou sera difficile de contrôler ou de modérer les actions de certains professionnels de santé dont les ailes vont pousser et qui se prendront (pour certains, pas tous, heureusement) pour des médecins. Cette situation est vécue par certains confrères qui refusent toute possibilité d’action commune. Cependant, cette collaboration est un préalable indispensable à la prise en charge des patients du fait d’une démographie médicale en chute libre. Bien entendu, il sera indispensable pour le médecin de définir le champ d’action de chacun et ses limites. Malheureusement, un facteur risque d’entraver cette situation : le manque de temps.
Dr Pierre Frances, Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales)
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