Lorsqu’un phénomène de découragement et de désespoir atteint les individus, il est très difficile de revenir en arrière même en leur faisant miroiter des lendemains qui chantent, car au-delà d’un certain seuil, les gens n’y croient plus, voire n’ont même plus le courage d’y croire. Nos gouvernants ne connaissent pas grand-chose à la psychologie humaine, sinon ils auraient réagi bien avant. Dans l’urgence, il devient souvent difficile, voire impossible, de se faire entendre. C’est ce qui risque d’arriver avec notre nouvelle ministre qui, laissons-lui le bénéfice de la nouveauté, semble disposée à changer de méthode.
Dr Pierre56
Devant le manque de médecins de ville, je propose quatre mesures flash immédiates :
1. Les remplaçants exercent en même temps que les médecins titulaires. 2. Les internes en stage, en dernière année chez les médecins MSU, remplacent les maîtres de stage en dehors des stages (vacances).
3. Les médecins retraités qui reprennent du service, zéro charges sociales.
4. Tous les médecins qui exercent dans les structures ARS Cpam et autres organismes travaillent une journée ou une matinée par semaine dans les cabinets de groupe (ce qui, tout en augmentant l’offre de soins, rapprochera ces médecins institutionnels du terrain de la médecine de ville).
Certes, ces propositions modifient certains règlements. Mais sans bouger les lignes, rien ne bougera, alors qu’il y a urgence !
Dr Dominique Descout
Je me souviens que dans Titanic, alors que le navire avait commencé à sombrer, l’orchestre continuait à jouer du violon.
Dr Alain G
Ne surtout pas croire que l’on pourra, en un mois, corriger 40 ans et plus de gabegie et d’incurie. Pour l’instant, de belles paroles, avec de belles promesses en filigrane. Bref, comme d’habitude. Le résultat est connu d’avance. On prend les paris ?
Denis W
Pour combler la pénurie de soignants, la ministre de la Santé appelle entre autres les retraités et les étudiants à la rescousse. Super, le système est sauvé, on peut dormir tranquille… Pour les déserts médicaux, on verra après l’été, une fois que nos gentils députés auront investi leur bureau et rangé leurs stylos après des vacances bien méritées, que nos syndicats auront négocié une énième convention n’apportant pour toute valorisation que des contraintes administratives supplémentaires en échange d’un os Rosp à ronger. À part ça, sur mon secteur, je serai seul en septembre et je n’ai pas de remplaçant pour cet été. Les politiques et les dirigeants de la Sécu qui ne nous parlent que d’économie de santé depuis 20 ans sont les seuls responsables de ce désastre.
Dr Emmanuel80
C’est vous qui le dites
« Majorer les tarifs dans les déserts ? Il faut arrêter avec ces carottes »
Éditorial
Alerte aux déficits !
Débat
Faut-il réguler l’installation des seuls médecins en secteur 2 ?
Enquête flash : les médecins prêts à la grève pour la liberté d’installation