Un petit commentaire à propos de la grève des internes prévue le 28 avril ; je ne veux pas avoir mauvais esprit, mais, le choix de cette date n'est pas sans importance : il s'agit d'un vendredi, annoncé comme le dernier jour du semestre ce qui suppose que les hôpitaux n'auront pas d'internes les 29 et 30 avril, et le 1er mai, le semestre suivant commençant, je suppose le 2 mai. Cette grève du vendredi augmentera donc d'une journée un week-end sans doute bien mérité… Je souligne par ailleurs, comme j'ai pu hélas le constater personnellement, que maintenant, très souvent, dans les hôpitaux, toute activité tangible cesse dès le début d'après-midi du vendredi, (grève ou non !) jusqu'au lundi matin, sauf urgence bien sûr, mais il faut que cela soit vraiment urgent…
Un autre point m'a frappé dans l'article qui parle de cette grève : (Le Quotidien du 28 avril), le titre d'un paragraphe est : « 6,40 euros de l'heure ». La somme est certes misérable, mais le commentaire de la présidente de l'Isni, ne l'est pas moins ! À la lire, il y a un lien quasi direct entre cette rémunération « inférieure au smic » et le taux semble-t-il élevé des suicides de nos jeunes collègues. J'aimerais aussi comprendre comment la présidente calcule ces 6,40 euros puisque le temps de travail est très variable d'un service à l'autre ou d'une période à l'autre, et… d'un interne à l'autre ! Il est vrai que le calcul sera plus simple quand « les tutelles » auront accédé à la réclamation à mon avis honteuse, presque infamante, du « réel décompte horaire de notre temps de travail ».
Non, vraiment l'internat n'est plus ce qu'il était… mais courage, mes chers collègues, la médecine, c'est quand même un beau métier !!!
Vous souhaitez vous aussi commenter l'actualité de votre profession dans « Le Quotidien du Médecin » ? Adressez vos contributions à aurelie.dureuil@gpsante.fr
C’est vous qui le dites
« Faire un diagnostic au téléphone est une folie »
Il est parfois utile de prendre de la hauteur avant de parler des médecins généralistes
La fin de la liberté à l’installation : « victoire » à la Pyrrhus
Éditorial
Passer le cap de la maturité