Les politiques, journalistes, mais également concitoyens ne cessent de marteler le fait que la santé des Français est un droit. Selon L’Express, dans un avenir très proche (2027), près de 27 millions de Français n’auront pas de médecin traitant.
Au-delà de cette projection se profile également l’ombre d’une permanence des soins qui devient de moins en moins fournie (38,5 % des médecins volontaires pour intervenir au chevet des patients), ce qui irrite quelque peu les politiques qui, nous le comprenons, souhaitent caresser dans le sens du poil leur électorat.
Cependant, force est de constater que nous nous heurtons à une réalité qui fait mal : la pénurie de médecins. Ce manque criant oblige de nombreux professionnels à majorer leurs horaires de consultation : ils se mobilisent bien au-delà des 35 heures de la grande majorité des Français.
Dans ce contexte, comment accepter de charger davantage la mule, et cela alors que les libéraux ne sont pas reconnus dans leur fonction par les pouvoirs en place, et que des revalorisations dignes de ce nom ne sont pas à l’ordre du jour ?
Travailler plus sans reconnaissance, tant sur un plan professionnel que sur le plan pécuniaire, est honteux et risque d’avoir des conséquences sur la santé de nos concitoyens.
Dr Pierre Frances, Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales)
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