En préambule, deux réflexions. Si ce certificat de non-contre-indication à la pratique du sport est signé entre deux portes ou à la va-vite à la fin d’une consultation pour une autre pathologie et même si on est le médecin traitant de la personne, ce certificat est inutile, voire, et je pèse mes mots, dangereux. Mais s’il n’est effectué que dans ce cas précis avec minimum 20 minutes, et au mieux 30 minutes devant soi, alors il est indispensable.
En effet, si cette consultation est effectuée selon les recommandations des sociétés savantes, avec un interrogatoire minutieux et précis, un examen orienté pour le sport, souvent un ECG dès l’âge de 13 ans chez le sportif de haut niveau, ou en cas du moindre doute une orientation clinique, même chez le tout-venant, selon les recommandations de la Société française de cardiologie, alors il est justifié. Faut-il rappeler que depuis que les Italiens l’ont rendu obligatoire, les causes de mort subite ont diminué de 90 % ?
En 40 ans de médecine du sport avec consultations privées et hospitalières, je n’ai pas honte de dire, et j’en suis même fier, que j’ai sauvé des vies, que ce soit chez des enfants ou des adultes. Certes, ces « sauvetages » se comptent sur les doigts d’une main. En revanche, les erreurs que j’ai faites ont toujours été liées à une mauvaise écoute de ma part ou à un examen succinct. J’en ai honte…
Si on veut faire des économies aux dépens du patient, supprimons cette consultation. Si les médecins ne peuvent pas la faire correctement, supprimons-la. Dans les autres cas, elle est INDISPENSABLE !
Dr Yves Daturi (Mozac, 63200)
Un arrêté du 11 mai permet au pharmacien de ville de prescrire des antibiotiques pour traiter cystites simples et angines non compliquées.
Je ne suis pas contre, mais sous conditions drastiques dans les protocoles en question. Nos amis pharmaciens devront apprendre un minimum de médecine… et renvoyer vers le médecin au moindre doute.
Dr X
C’est l’anéantissement de décennies d’efforts pour réduire la prescription inutile d’antibiotiques. Dans mon expérience, les patientes ayant consulté pour dysurie-pollakiurie s’en sortaient en buvant davantage d’eau, neuf fois sur dix !
Dr Louis V
Plutôt que de déplorer les IDE de pratique avancée, la prescription par les pharmaciens et le début d’un dépeçage de la médecine générale, ne vaudrait-il pas mieux que les syndicats et l’Ordre des médecins réfléchissent à une réorganisation des soins de ville pour concurrencer les pharmaciens ? Les pouvoirs publics ont compris que les pharmacies étaient un réseau bien mieux organisé, et informatisé de manière homogène, que les médecins libéraux.
Dr Pierre56
C’est vous qui le dites
« Il ne sert à rien d’ajouter une année d’étude supplémentaire » pour devenir médecin
Cachez cette femme que je ne saurais voir
Appendicite et antibiotiques
La « foire à la saucisse » vraiment ?