Mais de quoi se mêlent donc les patrons ? Plus d’un médecin libéral se sera fait cette réflexion à la lecture des propositions du MEDEF sur l’accès aux soins. D’autant que la centrale ne trouve rien de mieux pour relancer la PDS que de remettre à l’honneur l’obligation d’astreinte pour chaque praticien… Cette initiative vaut pourtant la peine qu’on s’y attarde un peu, car elle débouche sur une proposition qui mérite réflexion : la mise en place d'une plateforme de télémédecine dans chaque commune pour les soins non programmés. Alors que l’Ordre vient encore d’illustrer la semaine passée la fragilité de la situation dans les territoires, peut-être l’avenir de la permanence des soins passe-t-il, au moins temporairement, par l'IA, les robots et autres plateformes de consultation.
Ne souriez pas. Le dossier que nous proposons cette semaine offre quelques exemples d’utilisation de la e-santé pour mieux gérer les demandes des patients et l’offre de soignants. C’est déjà la réalité à Créteil, même si l’expérience, qui vise à désengorger les urgences hospitalières suscite encore bien des questions. Ailleurs, des urgentistes vont pouvoir mieux s’organiser en apprivoisant les algorithmes pour anticiper les pics d’activité ou en gérant en temps réel via une appli les besoins en personnel médical. La e-santé pour gérer la pénurie médicale, en ville comme à l’hôpital ? C’est d'ailleurs le pari que fait actuellement le gouvernement qui prévoit une montée en charge des actes de téléconsultation, jusqu’à dépasser le million par an en 2021. On est encore très loin de cet objectif. Mais déjà d’aucuns suggèrent que la médecine 2.0 pourrait aussi améliorer les délais de prise en charge, donc les indicateurs sanitaires. Voire… Pour l’heure, il faudrait quand même pouvoir compter sur de vrais médecins face à de vrais patients pour la bonne santé du colloque singulier. La machine se cantonnant à jouer les intermédiaires…
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