Parmi les cancers touchant les femmes, le cancer de l'ovaire est celui dont la survenue est la plus pénalisante pour l'emploi, selon la dernière étude de l'Irdes "L'effet des cancers sur la trajectoire professionnelle" publiée en décembre 2018. La première année, les arrêts maladie augmentent très fortement (+ 55 points). La deuxième année, ils passent à 26,8 points. La troisième et la quatrième année, ils augmentent moins (19,1 et 2,3 points). Un an après la survenue du cancer, la proportion de personnes en situation d'emploi diminue de 15,8 points au profit de l'inactivité (+ 16,3 points).
Le deuxième cancer le plus délétère en termes d'emploi chez la femme est celui du col de l'utérus. La probabilité d'y être encore en emploi diminue de 13,2 points au bout d'un an, de 5,4 points après deux ans, puis de 8,2 points après trois ans, de 10,9 après quatre ans et de 11,4 points après cinq ans.
Pour le cancer du sein, au bout d'un an, la part de femmes atteintes diminue de 9,9 points au profit d'un accroissement notable d'arrêts maladie de 53,1 points pour chuter la deuxième année (-8,5 points), puis réaugmente (-8,6 à trois ans, -8,8 à quatre ans et -11,3 à cinq ans).
Pour leur part, les cancers de l'appareil reproducteur masculin ont une influence plus modérée sur l'emploi, comparés à ceux des femmes. Le cancer du poumon est le plus délétère en termes d'emploi pour les hommes (- 17 points la première année versus -11,9 points pour les femmes). Après un an de maladie, les arrêts maladie (+ 62,9 points pour les hommes et + 59 points pour les femmes) comme les taux d'inactivité croissent (+ 19,4 pour les hommes et +11,3 pour les femmes).
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