Brève

125 à 130 GHT au 1er juillet

Publié le 30/06/2016
visuel GHT

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Crédit photo : Phanie

La date butoir du 1er juillet est en passe d’être respectée. 125 à 130 groupements hospitaliers de territoire ont donc franchi la première étape, celle de la constitution juridique comme le choix de l’établissement support, la rédaction de la convention. Certains sont en tête du peloton. « A La Rochelle, en Lozère, Villefranche sur Saône, au centre hospitalier intercommunal de la Cornouaille, les équipes sont déjà en train de s’atteler au projet médical », précise René Caillet (Fédération hospitalière de France).

Points de tension

Persistent des points de tension. Les hôpitaux psychiatriques sont en tête de la contestation. Au-delà de la douzaine de dérogations acceptées, quatre sites sont en tension. On peut citer le centre spécialisé de Perray-Vaucluse (Ile-de-France), Orléans, Le Mans, le centre hospitalier Georges-Mazurelle (la Roche-sur-Yon). La négociation est ici tendue. L’essentiel pour les pouvoirs publics est d’éviter la contagion. À ce jour, sur 87 établissements de santé mentale, 66 sont dans un GHT généraliste. Une douzaine de dérogations a été validée. Les autres sont organisés au sein de groupements de territoire spécialisés en psychiatrie-santé mentale.

Syndicats sur la défensive
Les syndicats de personnels, FO et la CGT sont également en embuscade. Et entendent bien « défendre l’hôpital public ». À ce stade, la mobilisation est encore faible. Mais l’inquiétude grandit au niveau des responsables d’établissements. Comment leur statut va évoluer, quel sera leur rôle ?

Enfin, la question des restructurations hospitalières contraint chacun à redéfinir les niveaux d’intervention. Pour autant, le travail accompli est considérable. « En quelques mois, on réalise ce qui a été tenté depuis quarante ans Tout cela était écrit dans le préambule de la loi de 1970, repris dans celle de 1990, puis la loi HPST », rappelle René Caillet.
Les prochaines échéances électorales ne devraient pas remettre en cause le dispositif. Simplement le vainqueur modifiera peut-être la coloration du GHT. On peut imaginer un GHT encore plus décentralisé porté par les établissements. L’état dans un sens contraire envisagera éventuellement de reprendre la main. Enfin, les futurs responsables ont le choix d’opter pour une version dérégulée. Le 1er juillet, en tout état de cause, ne marque pas la fin de l’aventure.

Gilles Noussenbaum
GHT

Source : lequotidiendumedecin.fr