30 % des Français rencontrent des difficultés pour obtenir un rendez-vous avec un médecin généraliste. Moins qu’au Royaume-Uni (58 %) et en Suède (43 %), mais plus qu’en Allemagne (17 %).
Voici l’un des enseignements du « baromètre de la prévention » de l’institut de sondage Odoxa, réalisé pour Ramsay Santé. L’enquête a été menée sur un échantillon de 1 005 Français et 2 008 Européens (502 Britanniques, 502 Allemandes, 502 Italiens et 502 Suédois).
Si les Français rencontrent des difficultés pour obtenir un rendez-vous avec un généraliste, c’est pire encore pour plus d’une personne sur deux (56 %) pour en trouver un chez un spécialiste.
12 % de Français sans médecin référent
Autre enseignement de l’étude : 12 % des Français n’ont pas de médecin référent. Si 20 % en ont un, ils observent toutefois des difficultés à prendre rendez-vous. Mais pour la majorité (68 %), aucun problème à signaler avec leur médecin référent quant à la prise de rendez-vous.
Sur l'hôpital : 26 % des Français renseignent avoir rencontré des difficultés pour s’y rendre en cas de problème. Et pour presque la moitié des Français (44 %), les dépenses de santé non remboursées par la Sécurité sociale ou la complémentaire les font renoncer aux soins.
La prévention, une priorité ?
Aujourd’hui, 64 % des Français connaissent le concept de « prévention santé ». Et 6 Français sur 10 estiment que la prévention est un enjeu de santé capital, plus efficace encore que le soin.
Ainsi, 7 Français sur 10 se disent bien informés sur les bons comportements à adopter en matière de prévention santé et 9 sur 10 sont au courant des 8 principaux « bon comportements » de santé testés dans l’étude (manger plus de fruits et légumes, limiter la consommation d’alcool, dormir 8 heures par nuit, pratiquer une activité physique régulièrement etc.)
Pour les Français, les grands domaines d’action sur lesquels donner la priorité en termes de prévention sont : la prévention des maladies cardiovasculaire et des AVC (50 %), la prévention des cancers (49 %), les informations sur la nutrition, le surpoids et l’obésité (41 %), la communication des bons réflexes à avoir en cas d’accident (28 %), la prévention du suicide et la prévention sur le stress et les risques psychosociaux (23 %), l’incitation à la vaccination (18 %), la prévention des risques numériques (16 %), les informations sur les infections sexuellement transmissibles (15 %), les informations sur le diabète (14 %), les informations sur les troubles du sommeil (12 %), les informations liées à la grossesse, la contraception et l’IVG (9 %).
Des limites à la prévention…
Pour autant, le manque de motivation (33 %), le manque de temps (21 %) et le manque de moyens financiers (21 %) limitent dans la pratique au quotidien les bons comportements de prévention santé, renseigne l’étude d’Odoxa.
77 % des Français ont déjà pensé à consulter préventivement un médecin ou un centre de soins sans savoir un problème de santé en particulier à soigner pour une vaccination (47 %), un bilan de prévention spécifique sur certains cancers (46 %), un bilan global de santé (45 %), un dépistage de l’hypertension artérielle (27 %), un suivi de pathologies comme l’asthme ou le diabète (23 %), pour prévenir un éventuel risque de dépression, burn-out ou santé mentale (19 %).
31 % des Français n’ont jamais effectué de dépistage
69 % des Français renseignent avoir déjà effectué des examens de dépistage. Pour 33 %, « à chaque fois que c’est nécessaire ou requis », plusieurs fois pour 21 %, au moins une fois pour 15 %. Reste 31 % des Français qui n’ont jamais effectué de dépistage.
Enfin, 87 % des Français pensent qu’ils sont en bonne santé (57 % bonne ; 26 % très bonne et 4 % excellente), soit le meilleur niveau d’Europe avec l’Italie.
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