Premier déplacement symbole - mercredi dernier à Noisy le Grand à la rencontre des militants d'ATD Quart Monde-, première intervention publique -mercredi au Congrès des urgences- et premiers contacts avec les acteurs de santé... Cette semaine, la nouvelle patronne de l’avenue de Ségur va en effet entamer ses entretiens avec les représentants du monde médical. Ils ont déjà travaillé avec elle, mais c’est la première fois que les leaders syndicaux des médecins libéraux vont rencontrer Agnès Buzyn en tant que ministre de la Santé. Mardi après-midi, elle rencontrera Jean-Paul Hamon président de la FMF et jeudi après-midi Claude Leicher leader de MG France, le président de la CSMF devant suivre en milieu de semaine prochaine. Dès la nomination de l'hématologue, les représentants syndicaux ont signifié leur volonté de rencontrer au plus vite la nouvelle ministre. Le choix de recevoir en premier les deux syndicats signataires de la Convention est peut-être un signal manifestant son attachement à la Convention. En tout cas, c'est ainsi que Jean-Paul Hamon l'interprète.
Nul doute que lors de cette rencontre Jean-Paul Hamon ne manquera pas de renouveler à Agnès Buzyn son souhait d’un « plan Marshall pour la médecine libérale ». « On va évoquer les mesures nécessaires pour sortir de la désaffection pour la médecine libérale. Et bien sûr, on va remettre le tiers payant sur la table, » promet-il. Lui comme Claude Leicher ont d’ailleurs souligné dès l’élection d’Emmanuel Macron que les 5 milliards d’investissements dans la santé promis par le nouveau président devrait l’être dans la médecine de premier recours. « Pour moi, ce n’est pas 5 milliards pour la santé, mais 5 milliards pour les soins primaires. Sinon on continuera de laisser se dégrader les soins primaires », déclarait alors Claude Leicher. Ces premiers entretiens vont donc poser les bases des relations de la ministre avec les médecins de ville.
En attendant les premières mesures de la ministre, les professionnels de santé se rassureront aussi de savoir que le ministère de la Santé garde la tutelle financière sur la Sécurité sociale conjointement avec le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin. Ce qui lui donne une marge de manoeuvre. Les décrets d’attribution publiés au JO confirment donc que les deux ministères se chargeront de la préparation du PLFSS dès cet été.
Les frontières de son périmêtre se précisent. Et le cabinet de la ministre de la Santé prend lui aussi forme. On savait déjà que Gilles de Margerie allait être son bras droit puisque l’ancien directeur général adjoint d’Humanis a été nommé directeur de cabinet. On connaît désormais sa cheffe de cabinet : une très proche d’Emmanuel Macron, Sophie Ferracci. Cette dernière était en effet la cheffe de cabinet du nouveau président lors de la campagne.
Le reste de l'équipe est à constituer. Avec peut-être déjà un clin d'oeil en direction des généralistes, puisque, selon une rumeur insistante, le conseiller aux libéraux de santé auprès d’Agnès Buzyn serait Jacques-Olivier Dauberton, jeune généraliste, ancien président du syndicat des remplaçants et jeunes généralistes ReaGJIR.
Félicitations à Jacques Olivier Dauberton @ReAGJIR pour sa nomination auprès de la Ministre… il y a du travail pour restaurer le dialogue
— mazet julie (@mazetjuliecsmf) 29 mai 2017
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