Le Syndicat des médecins libéraux (SML) et les Libéraux de santé (LDS), qui regroupent onze organisations dont le SML, n'auront pas tardé à réagir à la publication de l'arrêté actant les mesures de la mission Braun !
Quelques heures seulement après la publication du texte au Journal officiel, mardi 12 juillet, le SML, syndicat du Dr Philippe Vermesch, a réagi au document.
Un plafond de 20 consultations majorées par semaine
Si dans un premier temps le syndicat a salué la mesure visant à instaurer une majoration de 15 euros pour les actes des soins non programmés (hors patientèle)*, il a regretté qu'un plafond de 20 consultations par semaine maximum soit instauré.
Cela limite « les effets du dispositif au plus fort des demandes de soins », a ainsi dénoncé le syndicat.
Pas de place pour les Escap
Autre point de mécontentement du SML ? La restriction aux seuls professionnels de santé exerçant en CPTS de la possibilité de mettre en place des protocoles de coopération.
L'arrêté publié hier ouvre en effet la voie à six protocoles de coopération qui concernent notamment la prise en charge de l'odynophagie par l’IDE ou le pharmacien ou la prise en charge de la pollakiurie et de la brûlure mictionnelle (chez la femme de 16 à 65 ans) par l'IDE et le pharmacien.
Pour le SML, l'ouverture de ce droit revient à remettre « les clés de la déconstruction des compétences médicales aux CPTS ». Selon le syndicat, cela consacre, d'autre part, « une modalité unique de coordination au détriment de toutes les autres ».
Les Équipes de soins coordonnées autour du patient (Escap) sont pourtant « appelées à constituer le socle de la coordination clinique de proximité », défend ainsi le SML dans son communiqué.
Les Libéraux de santé (LDS), également favorables à la mise en place des Escap, lui ont emboîté le pas : « l'efficacité de cette mesure pour l’accès aux soins sera très limitée » si elle ne concerne que les CPTS.
« Les LDS regrettent ce premier faux pas du ministre de la Santé et lui demandent de rectifier cet arrêté qui va au rebours de la simplification de la coopération à laquelle aspirent l’ensemble des professionnels - et pas seulement à ceux qui exercent au sein d’une CPTS », a insisté l'organisation syndicale.
* Cette majoration est conditionnée au fait que la régulation soit assurée par le service d'accès aux soins (SAS) ou le service d'aide médicale urgente.
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