C’est une surprise ! Brigitte Bourguignon, ministre de la Santé et de la Prévention du gouvernement constitué par Élisabeth Borne, a perdu dimanche 19 juin la 6e circonscription du Pas-de-Calais. La candidate de la majorité présidentielle (Ensemble) a réalisé le score de 49,94 %. Trop peu face à la candidate du Rassemblement national (RN), Christine Engrand, qui a elle recueilli 50,06 % des voix (soit 56 voix de plus).
Conformément à la règle édictée sous la mandature et confirmée par l’Élysée avant le premier tour des législatives, les ministres ayant perdu devront démissionner du gouvernement. Deux autres ministres quitteront donc le gouvernement : Amélie de Montchalin (Transition écologique) et Justine Bénin (Mer). Damien Abad (Solidarités) et Olivier Véran (Relations avec le Parlement) ont eux été réélus.
Une ministre d’intérim ?
Cet échec cuisant intervient seulement 30 jours après la constitution du gouvernement Borne. Brigitte Bourguignon avait lancé la mission Braun pour tenter de résoudre la crise des urgences cet été. Le 8 juin, la ministre avait annoncé de premières mesures, dont le doublement de la rémunération des heures supplémentaires pour les soignants. Elle était également invitée samedi 25 juin au Congrès de MG France à Dijon.
Hier, à une très courte majorité, les électeurs de la 6e circonscription du Pas-de-Calais ont fait le choix d’élire la candidate du Rassemblement National. Je prends acte de ce résultat et veux remercier l’ensemble des personnes qui m’ont soutenue au cours de cette campagne. ⤵️
— Brigitte Bourguignon (@BrigBourguignon) June 20, 2022
Si les syndicats l’ayant rencontrée ces dernières semaines avaient salué son « écoute », en off, certains s’interrogeaient déjà : « est-elle une ministre d’intérim ? » ; « pourquoi n’a-t-elle pas de cabinet ? » ; « sait-elle déjà qu’elle ne sera pas réélue ? » Qui donc pour la remplacer ?
Certains avancent le nom de Martin Hirsch, démissionnaire vendredi 17 juin de la présidence de l’AP-HP. D’autres verraient bien l’ancien directeur général de la Cnam et directeur de cabinet du Premier ministre Jean Castex, Nicolas Revel, ou même le président du Conseil pour l'éthique de la recherche et l’intégrité scientifique (Poléthis) de l'Université Paris-Saclay, Emmanuel Hirsch…
Les noms des députés de la majorité présidentielle Thomas Mesnier (Horizons) et Stéphanie Rist (Renaissance) fraîchement réélus et qui pourraient présenter l'avantage d'être directement opérationnels sur les dossiers, circulent également.
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