Depuis la polémique concernant les soins courants engagé par François Fillon, le vainqueur de la primaire de la droite et du centre, la santé entre de plain-pied dans le débat de la campagne électorale de la présidentielle 2017. Lundi 12 décembre, Benoît Hamon, le candidat à la primaire de la gauche, a exposé ses propositions en matière de santé. Concernant les mesures qui impactent l'hôpital, il souhaite repenser l'organisation du travail pour « lutter contre les journées interminables, qu'on reconnaisse les temps de transition entre les équipes comme du temps de travail, que l'on réfléchisse sur la prise en compte des demi-journées ». Il a aussi évoqué la création d'un statut hybride de nouveau médecin ville-hôpital qui assurerait les consultations au sein d'un hôpital et aussi dans un cabinet dans une zone sous-dotée en médecins.
Lutter contre les déserts médicaux
Principale mesure de nouvelle gouvernance, il souhaite créer une mission nationale d'accès aux soins afin de lutter contre les déserts médicaux. Ce dispositif sera intégré aux agences régionales de santé et disposera d'un budget spécifique et de personnels dédiés. Son objectif sera d'informer, coordonner et faciliter l'installation de médecins dans les zones où la demande est forte. Plus précisément, il s'agira pour la mission d'établir un diagnostic précis des besoins dans chaque région et de centraliser les offres sur une page Internet, dans l'idée de développer les maisons de santé pluridisciplinaires. Des aides administratives et financières seraient apportées aux médecins s'installant dans des déserts médicaux comme une aide au logement, un soutien au conjoint pour l'aider à trouver un travail ou la mise en relation avec une banque pour l'obtention d'un prêt à taux zéro pour l'achat de matériel médical.
Nouveautés
Au risque de se mettre à dos la communauté des libéraux, Benoît Hamon souhaite punir les médecins qui s'installent en zones surdotées en leur refusant leur conventionnement. Il recomande aussi, dans le cadre d'un grand plan national sport et santé, le remboursement par la Sécu de la pratique sportive quand elle est prescrite médicalement et adaptée pour les maladies chroniques. Concernant les comptes de la Sécurité sociale, il a l'intention de contre-indexer les politiques de santé sur l'équilibre des comptes. En d'autres termes, afin de sécuriser le budget de la Sécu, il appelle à « mettre fin aux politiques inutiles d'allègement de cotisations sociales qui ne sont jamais intégralement compensées par l'Etat ».
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