La ministre de la Santé Agnès Buzyn a lancé une mission pour « résorber » avant l'hiver « les tensions » affectant les services de réanimation pédiatriques franciliens et qui ont entraîné des transferts d'enfants en province, a annoncé mercredi son cabinet.
« Depuis cet automne, les services de réanimation pédiatrique et de surveillance continue de la région Île-de-France connaissent des phénomènes de saturation, ayant conduit à des transferts de patients, hors région, loin de leur domicile et de leurs proches », rappelle le ministère dans un communiqué.
Lundi, Agnès Buzyn a annoncé le lancement d'une « mission flash d'appui » de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) à l'Agence régionale de santé d'Île-de-France.
Des propositions sous quinzaine…
ette mission « apportera des préconisations de court et de moyen terme pour résorber les tensions et optimiser la couverture des besoins de la population pédiatrique de la région » à l'approche du pic épidémique de l'hiver, en particulier en matière de bronchiolite, explique le ministère. Elle « identifiera, le cas échéant, les moyens nécessaires pour garantir un accueil des patients pédiatriques franciliens au plus proche de chez eux », ajoute-t-il. Ses premières conclusions « sont attendues sous quinzaine pour un début des actions d'accompagnement des établissements de santé (...) dès la fin d'année ».
Plus de 150 chefs de pôle et directeurs médicaux avaient dénoncé lundi « l'incendie qui ravage l'hôpital », s'inquiétant notamment de voir « des nourrissons en détresse vitale (...) quotidiennement refusés en secteurs de soins intensifs, faute de lits ouverts en réanimation pédiatrique », dans une tribune publiée par Le Monde. « Ces enfants sont régulièrement transférés dans des hôpitaux situés à plus de 200 km de leur domicile », s'étaient-ils indignés dans cette tribune.
Le Canard Enchaîné avait déjà alerté sur la situation de crise rencontrée par les services pédiatriques franciliens, citant le cas de nourrissons de la région parisienne atteints de bronchiolite transportés à Amiens, Reims, Rouen ou Orléans… « La raison est identifiée, dans tous les services de réanimation parisiens (Necker, Kremlin-Bicêtre…), des lits sont fermés uniquement par manque d'infirmières », expliquait à l'hebdomadaire la coordinatrice des Smur pédiatriques d'Ile-de-France.
Avec AFP
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