Monsieur le Directeur Général de l'AP-HP,
J’ai le grand regret de devoir vous signaler la carence donc a fait preuve le service de traumatologie de l’Hôpital Européen Georges Pompidou dans le suivi post-traumatique de mon épouse. Victime d’une chute le 4 avril, elle a été parfaitement examinée, dans des délais normaux au service des urgences de l'HEGP. Le bilan des lésions a été exhaustif : fracture spiroïde de l’humérus droit avec lésion du nerf radial, lésion de la tête humérale droite, lésion du grand trochanter droit ; bilan radiologique, biologique, et psychologique très précis.
Dans cet intervalle aucun médecin ni chirurgien ne l'ont examinée. Devant l’accentuation de son état de faiblesse et l’absence de perspective de traitement de ses lésions, j’ai demandé son transfert vers la clinique Jouvenet où elle a été examinée et prise en charge par un chirurgien compétent.
Je dois préciser qu’avant cet accident elle avait eu une numération des hématies à 5 110 000/mm3, que le 5 avril, elle n’en avait plus que 4 000 000 et à son arrivée à Jouvenet seulement 3 300 000 ; après l’intervention, 2 850 000.
Il semble évident que le nombre de personnels médico-chirurgicaux et de locaux dédiés est en insuffisance criante ; et que c'est là l’explication de la carence du suivi de l’état de mon épouse, carence très dommageable pour elle, arrivée très affaiblie au moment de son intervention. Cela entraîne une difficulté supplémentaire à son rétablissement. Je ne veux pas imaginer les conséquences qu'aurait eues son maintien dans ce service !
Ancien externe des hôpitaux de Paris, il m’est très désagréable de constater l’état déplorable d’un service essentiel, alors que j’ai été parfaitement traité à deux reprises aux urgences de cardiologie et que j’ai pu apprécier les performances d’autres services.
Je souhaite ardemment que mon témoignage puisse contribuer à l’amélioration du fonctionnement de ce service qui me paraît actuellement dangereux pour les patients.
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