Tendance de fond, la croissance des volumes une nouvelle fois est inférieure aux prévisions. Elle s'établit au premier trimestre 2019 à 0,8 % au lieu de 1,6 %. La fixation des tarifs repose notamment sur l'augmentation des volumes estimée en début de campagne tarifaire, les tensions sont fortes sur les finances des établissements publics et privés. Comment à l'avenir éviter le grand écart ? La FHP (Fédération de l'hospitalisation privée) suggère de revenir aux vieilles recettes, à savoir corréler en partie les prix à l'inflation. Sur les sept premiers mois de l'année, l'inflation s'élève déjà à 1,2 %. Enfin, dans un secteur où les tarifs de l'année en cours sont annoncés en mars, les fédérations hospitalières unies demandent une plus grande visibilité. La solution passe par la pluriannualité des ressources. La même demande est exprimée par les industriels du médicament et des dispositifs médicaux. Mais l'équation à plusieurs inconnues serait alors d'édifier un PLFSS qui chaque année génère des économies, alors que l'hospitalisation et les industries de santé sont année après année les principaux (seuls ?) contributeurs ?
En attendant la réponse dans les prochaines semaines, face à la crise des urgences, Lamine Gharbi, président de la FHP, a bien entendu appelé à l'aide au public. Pourquoi ne pas faire appel aux cliniques ? Sur 24 millions annuels de passages aux urgences, 3 millions seulement sont réalisés par le privé. La balle serait dans le camp des ARS pour octroyer enfin les autorisations d'implanter des services d'urgences dans les cliniques. Chiche ?
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