Politique de santé

Conseil national de la refondation : le volet santé lancé « à la fin du mois » promet Braun

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Publié le 09/09/2022
Le ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, était, ce vendredi 9 septembre, à Marseille pour participer au 43e Congrès national de la Mutualité Française. Lors de son intervention, il a détaillé ses priorités en matière de santé et a promis un lancement, à la fin du mois, du volet santé du Conseil national de la refondation (CNR).

Crédit photo : Capture d'écran YouTube

« Nous nous trouvons à un tournant de notre histoire en matière de santé et de protection sociale. Ce moment appelle à une mobilisation de tous, pour toujours mieux répondre aux besoins de santé de nos concitoyens », a introduit le ministre de la Santé et de la PréventionFrançois Braun, lors de son intervention au 43e Congrès national de la Mutualité Française, organisé à Marseille.

Assurant sa volonté de travailler « étroitement » avec les organismes complémentaires, il a ajouté : « Après la crise que nous venons de traverser, nous devons nous rassembler et le mouvement mutualiste, bien sûr, compte parmi les acteurs les plus concernés ».

Vaste réforme du système de santé

« Ce quinquennat sera celui d'une vaste réforme de notre politique de santé et de la prévention », a soutenu François Braun devant l'assemblée de congressistes.

Mais son contenu doit encore être précisé, dans le cadre de la « Conférence des parties prenantes » annoncée par Emmanuel Macron durant sa campagne électorale et rattachée depuis au CNR, dont le coup d'envoi a été donné jeudi.

Le volet santé du Conseil national de la refondation « sera lancé avant la fin du mois » de septembre, a indiqué vendredi le ministre de la Santé, François Braun.

Cette concertation devra, l'a-t-il rappelé, répondre à quatre ambitions avec, en premier lieu, « le défi de l'accès aux soins ».

Ne jugeant « pas acceptable » les difficultés de nombreux Français à trouver un médecin traitant, il a assuré « que l'intensification de la lutte contre les déserts médicaux comptera parmi les priorités et les objectifs clairs de la conférence des parties prenantes ».

« Nous devons nous investir davantage pour aller vers les Français qui sont aujourd’hui éloignés du système de santé », a-t-il ajouté.

Autre ambition du ministre de la Santé ? « Donner aux professionnels de santé tous les outils pour répondre aux besoins de santé de la population ».

« Cela doit passer par une meilleure qualité de vie au travail, un exercice plus coordonné des soins, une autonomie renforcée et une organisation et des prises de décisions plus proches des soignants ».

Le ministre de la Santé a aussi fait part de son ambition de rattraper le retard de la France en matière de prévention et « d'atteindre une génération (sensibilisée) à la prévention dès 2025 ».

La « rénovation de notre démocratie en santé » sera également un des axe majeurs du quinquennat, a assuré le ministre : « Nous allons associer plus étroitement l'ensemble des acteurs, je pense aux Français, aux professionnels, aux élus, aux associations (...) Nous devons construire un système plus proche des territoires et des citoyens. D'ailleurs je ne doute pas que vous (la Mutualité Française, ndlr) aurez beaucoup à y apporter tant notre démocratie sociale repose de longue date sur le mouvement mutualiste ! ».

Inciter fortement les médecins à s'installer

L'exécutif n'entend toutefois pas laisser le dialogue entraver son action. « La concertation ne doit pas être un frein aux solutions quand elles s'imposent de façon urgente », a-t-il prévenu, notamment sur le sujet des « soins non programmés ».

Une mise en garde qui vise particulièrement les médecins, comme il l'a fait comprendre un peu plus tôt lors d'une visite des urgences de l'hôpital de la Timone. « Il est inacceptable qu'on ne puisse pas avoir accès à un médecin généraliste le soir, au moins jusqu'à minuit, et le week-end », a souligné le ministre de la Santé.

Dénonçant le « mercenariat » de certains praticiens, il a estimé qu'il « faudrait agir » sur ceux qui exercent comme intérimaires ou remplaçants. « On ne va pas forcer les gens à s'installer, mais disons qu'on va les inciter de manière forte », a-t-il ajouté.

Ceux qui partent exercer dans des « centres de soins immédiats » - sans rendez-vous - « pour ne plus faire de nuits et de week-ends » sont également visés, a averti le ministre.

Au congrès de la Mutualité, il a fait part de sa volonté de « redonner des perspectives à tous les professionnels de santé » alors que « beaucoup » d'entre eux ressentent de la « lassitude face aux difficultés qu'ils rencontrent pour exercer pleinement leur mission, notamment à l'hôpital. »

Avec AFP.


Source : lequotidiendumedecin.fr