Coronavirus : chute de 30 % des remboursements de médecine générale en mars

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Publié le 28/04/2020
Siège de la Cnam

Siège de la Cnam
Crédit photo : GARO/PHANIE

Observée par les praticiens de ville depuis le début de l'épidémie de coronavirus, la chute d'activité des cabinets médicaux a été confirmée depuis par l'Assurance maladie. D'ici quelques jours, un mécanisme de compensation, élaboré par la Cnam en concertation avec les syndicats de médecins libéraux notamment, devrait être dévoilé par le gouvernement.

Les chiffres des dépenses de santé au mois de mars, rendus publics lundi par l'Assurance maladie, confirment une fois de plus cette baisse d'activité. Dans un communiqué, la caisse indique que le confinement instauré mi-mars pour endiguer l'épidémie a « freiné considérablement le recours aux soins », malgré un bond des achats de médicaments en pharmacie et des arrêts de travail.

Les spécialistes davantage touchés que les généralistes

Côté médecins, ce sont les spécialistes qui ont été le plus touchés, avec une chute de 60 % des remboursements de la caisse, contre 30 % pour les généralistes. Une différence qui s’explique notamment par « la montée en charge des téléconsultations », selon l'Assurance maladie.

Un « très net ralentissement » a également été observé pour les kinés et sages-femmes (entre -40 % et -50 %). La chute est un peu moins brutale pour les transports sanitaires et les laboratoires de biologie médicale (entre -20 % et -30 %) ou les infirmiers (-10 %). Quant aux dentistes, orthophonistes, orthoptistes et pédicures, qui « ont quasiment cessé leur activité », les remboursements ont ainsi chuté « entre 80 % et 85 % » entre le 18 et le 31 mars.

Les IJ bondissent

À l’inverse, les indemnités journalières pour maladie ont bondi de 30 %, alors même que les arrêts de travail « dérogatoires » (garde d'enfant, malades chroniques) n'étaient « encore que partiellement remboursés » en mars.

Les ventes de médicaments en officine ont, elles, enregistré « une augmentation franche mais temporaire » de 16 %, confirmant le « phénomène de stockage » déjà décrit dans une précédente étude de l'Assurance maladie.

Dans l'ensemble, les dépenses (corrigées des variations saisonnières) ont progressé d'à peine 0,2 % par rapport à mars 2019. La tendance sur douze mois a ralenti à 2,8 %, contre 3,1 % en février.

(Avec AFP)


Source : lequotidiendumedecin.fr