Les syndicats de praticiens libéraux ont exprimé des positions nuancées mais le pragmatisme domine. Réactions des leaders de la profession après la dernière réunion de négociations sur les assistants médicaux.
Dr Jacques Battistoni* : «Un pari»
«Est ce que ce dispositif est suffisamment simple et lisible ? Certainement pas ! Est ce que nous serons capables de l’expliquer aux médecins de terrain si nous signons l'avenant ? C'est le pari que nous faisons car le but est d'augmenter l'accès aux médecins traitants partout où il y a besoin.» *Président de MG France
Dr Jean-Paul Ortiz* : «Des avancées»
« Nous notons des avancées indiscutables comme l'élargissement à de nombreuses spécialités. Je reste inquiet sur la coordination. Si la rédaction du texte définitif est trop fermée, cela pourra faire capoter les choses, car l’idée d’une adhésion obligatoire à une CPTS pour bénéficier des aides à l’embauche reste un point dur.» *Président de la CSMF
Dr Philippe Vermesch*: «Amalgame»
«Avoir obtenu un assistant pour un médecin seul en zone sous-dense est une point positif certain. Je regrette toutefois l'amalgame entre coordination et assistant, entre l'organisation territoriale et celle du cabinet. En contrepartie de l'aide, on devra faire deux consultations en plus par jour : il faut quand même se les taper !» *Président du SML
Dr Philippe Cuq* : «Usine à gaz»
«Le lien entre l'embauche de l'assistant médical et les CPTS me dérange. C'est une contrainte qui n'envoie pas un bon signal et qui préfigure fortement l’usine à gaz. Au lieu de créer artificiellement un métier, on ferait mieux de rémunérer les médecins généralistes pour qu'ils s'organisent avec l’aide de secrétaires médicales.» *Coprésident du BLOC
Dr Jean-Paul Hamon* : «Invendable!»
« On va prendre une volée de bois vert de la base en présentant un texte pareil ! Des points majeurs restent bloquants : l'obligation de participer à une organisation territoriale pour avoir droit à un assistant et la dégressivité de l'aide en échange d'une augmentation de la productivité. Ce sera invendable !» *Président de la FMF
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