Les adjuvants utilisés dans la fabrication des vaccins "ne sont pas nocifs", a assuré mercredi la ministre de la Santé Agnès Buzyn. "Vous dites: 'Pouvons nous trouver des adjuvants moins nocifs?' Mais ils ne sont pas nocifs pour la santé, tous les rapports le montrent", a-t-elle répondu, lors de la séance des questions au gouvernement, à la députée Frédérique Tuffnel (REM). "Nous sommes dans l'irrationnel le plus total. Nous travaillons aujourd'hui à lutter contre les réseaux sociaux et à lutter contre la désinformation", a ajouté la ministre. "Nous avons sur les adjuvants un recul d'utilisation de 90 ans, plusieurs centaines de millions de doses de vaccins utilisées depuis que les vaccins existent", a continué Agnès Buzyn.
La mise au point intervient alors que le gouvernement a annoncé début juillet que le nombre de vaccins obligatoires pour la petite enfance passerait de 3 à 11 l'an prochain. Les parents récalcitrants encourent en théorie jusqu'à six mois de prison et 3.750 euros d'amende. Interrogée par la députée de Charente-Maritime sur l'éventuel caractère "brutal" et contre-productif d'une telle mesure, compte tenu des inquiétudes existantes dans la population, la ministre s'est expliqué.
"Je n'aime pas les obligations. Ce n'est pas mon tempérament d'être coercitive," a d'abord expliqué la ministre de la Santé. Mais elle a affirmé être "obligée (...) d'en passer par là", en raison de la baisse du taux de couverture vaccinale en France ces dernières années. "S'il n'y avait pas d'obligation, nous savons que le taux de couverture baisserait, à cause de tous ces réseaux sociaux et à cause de cette désinformation", a-t-elle insisté, jugeant "inadmissible" que le taux de vaccination soit tombé à 70% pour les méningites et à 80% pour la rougeole et soulignant qu'une jeune fille de 16 ans était décédée de cette dernière maladie il y a quinze jours à Nice.
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