100 jours pour recoller les morceaux pour l'exécutif suite à la réforme compliquée des retraites. Ce délai sera-t-il suffisant pour reconstruire le système de santé ? Plusieurs dates butoir ont été fixées pour le secteur de la santé par Élisabeth Borne, dans son discours du 26 avril pour présenter sa feuille de route. En juin, le parlement devra débattre de la proposition de loi relative à la santé et aux territoires portée par l'ancien président de la FHF, Frédéric Valletoux, député Horizon, afin de « garantir un accès aux soins à chacun, où qu'il vive ». Dans les faits, l'assurance maladie prend contact avec les 600 000 personnes atteintes de maladies chroniques et qui n'ont toujours pas de médecin traitant. L'objectif est de leur en trouver un d'ici à la fin de l'année. Quant aux urgences, la généralisation du service d'accès aux soins via le 15 est toujours à l'ordre du jour, sans autre nouveauté. Autre action sur le territoire, il s'agirait pour les agences régionales de santé de déroger aux règles nationales pour combler les trous dans la raquette, par exemple pour ouvrir un service ou installer un matériel médical indispensable. Illustration dans les termes de la Première ministre : « Les solutions pour la santé ne sont pas les mêmes à Rodez, dans le centre de Paris ou à Pointe-à-Pitre. » Enfin, fin 2024, 6 000 assistants médicaux supplémentaires (ce qui portera leur total à 10 000 !) seront recrutés pour libérer du temps médical. À la rentrée 2023, 2 000 places supplémentaires dans les Ifsi seront créées.
Le lendemain, à l'occasion d'un « grand rendez-vous » organisé par l'Association des journalistes de l'action sociale (Ajis) à Paris, la Première ministre a apporté des précisions sur la feuille de route gouvernementale présentée la veille. Elle a indiqué que l'exécutif ne « lâchera pas » sur l'encadrement renforcé de l'intérim médical car « reculer serait catastrophique pour l'hôpital ».
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