Emmanuel Macron était de retour au centre hospitalier de Mulhouse le 12 avril après sa première visite en pleine pandémie en avril 2020. Dans une vidéo publiée par France Info, plusieurs soignants l'ont interpellé sur leur souffrance au travail et leur impossibilité de prendre correctement en charge les patients. Le président candidat a rappelé l'effort mené pour le plan Ségur avec à la clef une revalorisation de 183 euros. Et de rappeler qu'il a tenu ses engagements d'augmenter les salaires : « Ce n'étaient pas des primes ! » Et un aide-soignant de l'apostropher : « Monsieur Macron, j'ai 1 776, 58 euros, vous voulez voir ma fiche de paie ? J'ai trente ans d'établissement comment vous expliquez cela ? (...) Les 183 euros on ne les ressent pas. »
On a mis 19 milliards sur la table
Emmanuel Macron a insisté également sur le plan de modernisation de l'hôpital : « On a mis au total 19 milliards sur la table. » Son programme pour l'hôpital est de changer l'organisation de l'hôpital, à savoir redonner du pouvoir aux médecins afin de rendre les métiers attractifs pour les jeunes. Il faudra aussi, insiste-t-il, réorganiser la charge de travail sur les territoires afin de réduire la pression sur les urgences. À l'interpellation d'un aide-soignant syndicaliste sur l'impact de la T2A, le président-candidat a rappelé qu'il en avait modifié la part en 2018. « La seule chose que je regrette, c'est de ne pas l'avoir fait plus tôt. »
100 % santé pour l'orthodontie
Concernant le reste de son programme, relatent les Echos, le programme du candidat commence à peine à être dessiné. Deux mesures majeures sont avancées pour l'instant. D'abord, suite au succès du 100 % santé mis en place durant le premier quinquennat pour mieux rembourser les lunettes, les prothèses auditives et les prothèses dentaires, Emmanuel Macron proposerait d'étendre l'offre sans reste à charge aux soins d'orthodontie. Selon une étude publiée en 2017 réalisée par la Sécu sur l'année 2015, le coût moyen s'élèverait à 2 843 euros dont 934 euros seulement seraient remboursés par l'assurance maladie. Deuxième piste, le candidat souhaite reprendre l'idée de Marisol Touraine sur le tiers payant intégral, qui avait à l'époque buté contre le refus des syndicats de médecins.
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