Agnès Buzyn avait indiqué le 25 mai que l'homéopathie ferait « l'objet d'une évaluation » cet été par la Haute autorité de santé (HAS). Cette décision faisait suite à la parution en mars d’une tribune signée par 124 professionnels de santé réclamant l'arrêt du remboursement par l’Assurance maladie des médicaments homéopathiques.
« Le débat doit avoir lieu sur l'utilité des médicaments qui sont remboursés, nous l'ouvrirons dès cet été, avait alors déclaré Agnès Buzyn à France Inter. Nous remboursons à des taux très faibles (15 %) des médicaments peu efficaces voire inefficaces. L'homéopathie devrait faire l'objet d'une évaluation », avait-elle asséné.
Contactée par Le Généraliste, la Haute autorité de santé a indiqué ne pas avoir encore été saisie par le ministère de la Santé. « C'est dans les tuyaux, tout le monde le sait », nous a-t-on confié à la HAS, qui attend officiellement le feu vert.
Les homéopathes veulent participer à l'évaluation
Le début de cette évaluation scientifique est attendu de pied ferme par le Syndicat national des médecins homéopathes français (SNMHF). Fin juillet, ce dernier a fait savoir qu’il souhaitait être associé à cette procédure.
« La HAS évalue les médicaments, et en particulier le service médical rendu, par classe thérapeutique. Or dans la pratique homéopathique, le médicament est généralement prescrit sur un ensemble de symptômes très différents et répond donc à de nombreuses "classes thérapeutiques" », estime le SNMHF. « On ne peut pas évaluer un médicament homéopathique comme évaluerait un anti-inflammatoire ou un antibiotique », déclare le Dr Charles Bentz, président du syndicat, au Généraliste.
Le syndicat n’a pour l'heure reçu aucune invitation de la Haute autorité. « De manière générale, la HAS entend toutes les parties prenantes, c'est sa façon de procéder », nous précise-t-on.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes