Brève

Gilles de Margerie, le nouveau « dircab » d’Agnès Buzyn, en temps réel

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Publié le 24/05/2017

visuel Buzyn
Crédit photo : Phanie

La nouvelle ministre de la Santé Agnès Buzyn a-t-elle choisi elle-même son directeur de cabinet ? Son profil de directeur adjoint d’une grande mutuelle, Humanis, a-t-il été déterminant ? Ou faut-il rechercher d’autres motifs ? Gilles de Margerie est en tout état de cause un homme de réseau, traduit selon le mode de pensée anglo-saxon en think tank. Il a même créé En temps réel, son propre think tank qualifié de progressiste par son fondateur. Constitué d’un brillant aréopage, on y retrouve les noms de Bernard Spitz, le président de la Fédération française des sociétés d’assurance, Nicolas Dufourcq, le directeur général de BPIFrance, Stéphane Boujnah, le président du directoire et directeur général d’Euronext, Olivier Nora, le patron des éditions Grasset et Fayard ou Laurent Joffrin, le directeur de la rédaction de Libération. Dans le Conseil d’Orientation siègent des personnalités comme au hasard Jean Pisani-Ferry, l’ancien commissaire général à la stratégie et la prospective qui avait rejoint Emmanuel Macron début 2017. Le think tank avait connu son heure de gloire médiatique même s’il ne l’avait pas souhaité, le 18 septembre 2015. Ce jour-là, En temps réel avait pour invité Emmanuel Macron qui avait alors qualifié d’inadéquat le statut des fonctionnaires. Cette saillie avait alors créé une belle polémique. Le jeune ministre de l’Économie avait même été recadré par François Hollande. Depuis le début de l’année, le think tank est en sommeil, du moins si l’on visite son site Internet. Gilles de Margerie s’est également essayé à l’écriture journaliste. Il a participé à la création du site http://www.nonfiction.fr/ spécialisé dans la recension des livres d’idées et de sciences humaines. Bref, cet ancien élève de l’École normale supérieure et de l’ENA, agrégé de sciences sociales, après avoir occupé de nombreuses fonctions au sein du groupe Crédit Agricole, revient là où il avait commencé, à savoir les cabinets ministériels où il avait conseillé Roger Fauroux, ministre de l’Industrie avant d’intégrer l’Hôtel Matignon auprès de Michel Rocard. Gilles de Margerie dispose désormais de tous les leviers pour passer de la théorie à la pratique en temps réel.