Interrogée sur France Inter sur le mouvement de grève des médecins contre le projet de loi santé et notamment contre la généralisation du tiers payant, la ministre de la Santé a relativisé, observant que l'on était "dans la dernière phase d'une campagne" pour les élections professionnelles. "Je ne méconnais pas le mécontentement" des praticiens, a-t-elle dit, mais "il n'est pas utile d'annoncer des chiffres de grévistes qui ne correspondent pas à la réalité", a-t-elle ajouté, en réponse aux affirmations de MG France, qui annonce un cabinet sur deux fermé en Ile-de-France.
Marisol Touraine en veut pour preuve la très faible proportion de réquisitions sur l’Hexagone : "Nous avons réquisitionné quelques dizaines de médecins" seulement (sur quelque 120.000), a-t-elle fait valoir." Sur le fond, elle joue l’apaisement : "Je sais que les médecins sont inquiets, parfois très mécontents du tiers payant (...) mais nous mettons tout en place pour que toutes les garanties leur soient apportées". Et de faire un flash back pour montrer que les médecins étaient "parfois un peu frileux" : ils étaient "aussi opposés" à la carte vitale au moment de sa mise en place, acru bon de rappeler la ministre, avant de conclure :"Je voudrais qu'on juge sur pièces une fois que le système sera en place".
Le CCNE invite la médecine à prendre ses responsabilités face aux vulnérabilités qu’elle crée
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme