D’un coup de baguette magique, la France avait revêtu ses plus beaux apprêts. Et n’avait jamais été si « attractive » pour les investisseurs. Faut-il parler de conte de fées pour adultes ? Pourtant, en matière de médicaments, le gouvernement manie plutôt les chiffres que les lettres. Et son action s’inspire davantage des manuels de comptabilité que de la fantaisy littérature. En dépit des mises sur le marché de nouveaux médicaments à prix élevés, le budget médicaments du foyer France n’augmente pas. Ce petit miracle ne relève pas de la magie. Simplement par les baisses de prix opérés sur les médicaments plus anciens, l’industrie pharma finance elle-même l’innovation. Résultat, alors que le chiffre d’affaires de l’industrie pharma progresse en Europe, il régresse en France. Qui dira demain que la gauche dépense sans compter…
Pour autant, le gouvernement dispose-t-il encore de jokers dans son jeu ? La réforme qui modifie les règles de la liste en sus constitue un moment clé. Quels médicaments seront in fine exclus ? Jusqu’à ce jour, les patients français ont bénéficié d’un accès privilégié aux traitements les plus novateurs sans restriction ou rationnement. Cet âge d’or peut-il continuer « sans frais » pour la collectivité ? De nombreuses innovations sont annoncées. Mais elles ne devraient pas toutes à l’image des nouveaux traitements contre l’hépatite C guérir définitivement les patients. Comment alors les financer sur le long terme ? Sur ce dossier, la politique devrait reprendre ses droits sur une pure gestion comptable. Et partager une vision d’avenir avec les citoyens. L’industrie pharma dans cette nouvelle ère doit être force de propositions. Quel doit être le juste prix du médicament à défaut du bon prix ? La question est au cœur du pacte de solidarité des Français. Entre les postures, l’arrogance et les ya-ka, le chemin est certes escarpé.
Il est temps que chacun sorte enfin du bois… dormant.
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