La Haute autorité de santé a retiré sa certification à la maternité des Bluets, une décision qui met en lumière une "difficulté de gouvernance" pouvant avoir un risque pour les patients. Le 21 septembre, dans le cadre de l'évaluation de 2.700 établissements de santé, la HAS a rendu un avis de "non-certification" de l'hôpital Pierre Rouquès/Les Bluets, haut lieu parisien pour les accouchements, situé dans le XIIe arrondissement de Paris.
Cette procédure rare -c'est le troisième établissement non certifié en France- n'a pour le moment de conséquences ni sur les activités de l'établissement ni pour les patients. Dans son rapport, la HAS fait notamment part de ses réserves concernant "le management de la qualité et des risques, la gestion du risque infectieux, le parcours du patient et le management de la prise en charge médicamenteuse du patient".
Pionnière de l'accouchement "sans douleur" en France, cette maternité de 52 lits réalise quelque 3.000 accouchements par an, possède un centre de planification familiale et d'IVG et une unité d'assistance médicale à la procréation. Géré par l'association Ambroise-Croizat, filiale sociale de la fédération CGT de la métallurgie, l'établissement a connu dernièrement des difficultés. Au mois de mai, son personnel s'est notamment mis en grève pour s'opposer, en vain, au licenciement de son directeur, en désaccord avec l'association.
La maternité va devoir produire dans les douze mois un document intitulé "compte qualité" pour prouver qu'elle s'est mise dans les conditions pour gérer ses risques et assurer la qualité de la prise en charge des patients. Une nouvelle visite de la HAS sera programmée dans les 24 mois, précise celle-ci. Missionnée par Marisol Touraine, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) mène de son côté sa propre enquête sur cette institution.
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