Après un premier échec fin mars, Donald Trump devrait enfin réussir à imposer son projet de réforme du système de santé américain et à remplacer l’Obamacare. Le nouveau projet de loi a été adopté de justesse par la Chambre des représentants le 4 mai et doit désormais être examiné et voté par le Sénat avant d'être promulgué.
Ce nouveau texte aura pourtant un impact quasi identique à celui qui a été rejeté en mars. D’après un rapport publié cette semaine par le Bureau du budget du Congrès (CBO), cette réforme privera de couverture maladie 14 millions de personnes supplémentaires dès 2018 et 23 millions en 2026.
Si elle était adoptée, le nombre de personnes sans couverture maladie atteindrait 51 millions en 2026 aux Etats-Unis, contre 28 millions si la loi emblématique de la présidence de Barack Obama était maintenue en place, selon les nouvelles estimations du CBO, généralement considérées comme fiables.
"L'histoire a prouvé que le CBO est totalement incapable de prédire avec justesse l'impact de la législation de l'assurance santé sur la couverture" médicale, a à l'inverse décrié un responsable de la Maison Blanche, sous couvert d'anonymat. "Nous devons abroger et remplacer la désastreuse loi Obamacare" par Trumpcare, "qui va réformer notre système d'assurance santé cassé et en créer un qui va aider tous les Américains à accéder à des soins de qualité avec davantage de choix et des coûts réduits", a-t-il ajouté.
Le rapport a aussitôt relancé la controverse politique brûlante sur la réforme de la santé, les démocrates saisissant l'occasion pour dénoncer de nouveau les méfaits supposés de la réforme "Trumpcare". "Des dizaines de millions d'individus vont perdre leur couverture santé et des protections vitales disparaîtront si cette loi est adoptée", a affirmé le représentant démocrate du Kentucky, John Yarmuth, évoquant une question "de vie ou de mort pour beaucoup d'Américains".
Selon le CBO, son adoption permettrait par ailleurs de réduire de 119 milliards de dollars le déficit public américain entre 2017 et 2026, soit 32 milliards d'économies en moins qu'avec la précédente version du texte.
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