Les sujets de préoccupation ne manquent pas chez les médecins. À la CSMF, le choix a été fait de se saisir à bras-le-corps de celui des rémunérations. « La consultation à 23 euros est déconnectée de la réalité quotidienne des cabinets médicaux et c’est un tarif irrespectueux » à l’égard des médecins, se désole Jean-Paul Ortiz. Pour le chef de file de la Conf’, la valeur du C constitue « une cause majeure de la crise profonde qu’expriment aujourd’hui les médecins et de la désaffection des jeunes générations vis-à-vis de l’exercice libéral ». Et ce mercredi, il n’est plus question de se « battre pour un ou deux euros supplémentaires » mais de véritablement « rebattre les cartes ». C’est en tout cas la voie dans laquelle le syndicat s’engage. Jean-Paul Ortiz indique, en ce sens, que « la CSMF portera dans les mois à venir dans le cadre conventionnel une vision totalement différente et novatrice ». Une discussion qui permettrait même « une redéfinition totale de l’exercice médical ».
Loin d’avancer des propositions chiffrées, Jean-Paul Ortiz l’affirme, « aller voir un médecin, ça ne devrait pas être à moins de 30 euros ». Si l’intention est bien là, rien de bien concret, en revanche, s’agissant des modalités pratiques pour y parvenir. Si ce n’est une opposition par principe de Jean-Paul Ortiz aux forfaits pour rémunérer les soins, ceux-ci devant continuer à faire l’objet d’un paiement à l’acte. Au-delà, la CSMF suggère la mise en place d’une classification commune à tous les médecins, généralistes et spécialistes. Elle établirait un tarif pour chaque acte, quelque soit la spécialité du médecin qui l’exerce. La CSMF ne ferme pas non plus la porte à la ROSP, « un concept intéressant, qu’il faut maintenir » mais dont il convient de « revoir les indicateurs pour en faire un outil qui réponde mieux à la prise en charge de la population ».
La CSMF n’a par ailleurs pas oublié la loi de santé, dont l’examen par les sénateurs débute dans une quinzaine de jours. Le syndicat appelle ainsi « les sénateurs à un sursaut démocratique pour respecter et faire respecter la médecine libérale en amendant profondément la loi de santé ». En attendant, l’organisation continue de se préparer pour les élections aux URPS. Un scrutin pour lequel, assure Jean-Paul Ortiz, elle « va tout faire pour » en sortir victorieuse.
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