Deux nouvelles études de la direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques (Drees) montrent que les omnipraticiens sont plus mobilisés sur les questions de santé mentale lors de leurs consultations qu’avant la crise sanitaire. La première s’intéresse à la santé mentale des jeunes en 2020, l’autre au suivi de l’activité des généralistes (quatrième panel). Elles viennent s'ajouter aux précédentes, portant sur la période du deuxième confinement.
Entre janvier et avril 2021, « les demandes de soins pour stress, troubles anxieux ou dépressifs restent plus soutenues qu’avant l’épidémie de Covid-19 : 72 % des médecins généralistes estiment que ces demandes sont plus fréquentes qu’à l’ordinaire », rapporte la Drees.
(Source : Drees)
Comme cela avait été observé à la fin de l’année 2020, « les médecins jeunes déclarent plus souvent réaliser plus de consultations pour les motifs liés à la santé mentale (84 % des médecins de moins de 50 ans constatent une hausse de ces consultations, contre 71 % des 50-59 ans et 64 % des 60 ans ou plus) ». Cela peut néanmoins s’expliquer par la patientèle plus jeune et dont la santé s’est plus souvent dégradée pendant l’épidémie des médecins jeunes, selon la Drees.
Des chiffres alarmants chez les jeunes
En effet, « une personne sur cinq a présenté un syndrome dépressif en mai ou en novembre 2020 » et « les jeunes femmes de 15 à 24 ans sont plus concernées par la persistance d’un syndrome dépressif que le reste de la population, puisque plus d’une sur dix a présenté un tel mal-être sur les deux périodes », détaille la Drees.
(Source : Drees)
De plus, « en novembre 2020, 5 % des personnes âgées de 15 à 24 ans déclarent "avoir pensé à se suicider" au cours des douze derniers mois ».
Grâce aux données de remboursement de l’Assurance maladie, la Drees a pu constater « une forte augmentation de l’usage de médicaments antidépresseurs, anxiolytiques et hypnotiques ». Le nombre de patients entre janvier et avril 2021 « prenant ce type de traitement pour la première fois depuis un an est plus élevé de 15 % à 26 % pour ces trois classes de médicaments par rapport à l’attendu estimé en fonction des consommations des années précédentes ».
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