Le 3 juillet 2019, la France devenait le 56e État à bannir les violences éducatives ordinaires (Veo). Promulguée le 11 juillet de la même année, cette loi souvent appelée « anti-fessée » interdit en réalité toutes les violences éducatives ordinaires : coups, gifles mais aussi humiliations, insultes, brimades ou moqueries.
Deux ans après, une campagne de communication est lancée ce mardi pour sensibiliser à nouveau le grand public sur ce sujet. Un spot de 30 secondes, intitulé « Un dialogue », sera diffusé à la télévision et sur les réseaux sociaux en format long.
Depuis 10 ans, la Fondation pour l’Enfance et Stop VEO ont réalisé plus de sept campagnes télévisées pour accompagner l’avènement de cette loi. Une communication toujours utile après sa promulgation puisque celle-ci est non contraignante et ne prévoit pas de sanction. « C’est une loi symbolique. Nous l’avons voulu non pénalisante, explique le Dr Gilles Lazimi, généraliste et coordinateur de la campagne contre les violences éducatives ordinaires. Mais elle introduit une mention essentielle dans le Code civil, le fait que « l’autorité parentale s’exerce sans violences physiques ou psychologiques » », précise-t-il lors d’une interview à France Télévisions.
« Alors que les preuves scientifiques des répercussions médicales et sociales de ces violences s’accumulent, les violences éducatives sont encore parfois considérées comme légitimes par les Français », rappellent les deux associations à l’origine de la campagne. « Elle doit permettre de rappeler la loi et d’aider à l’avènement de comportement sans violences envers nos enfants », ajoutent-elles. Même si elles saluent le plan des 1 000 jours qui remet l’enfant au centre, avec notamment la nouvelle rédaction de carnet prénatal, de carnet de santé, la systématisation de l´entretien prénatal et postnatal et le congé parental, StopVEO et la Fondation pour l’Enfance estiment que de « nouvelles mesures fortes » doivent encore être prises. Elles appellent, en plus de campagnes gouvernementales, à des formations pour les professionnels de la petite enfance et du médicosocial ainsi que le développement et la création de lieux d’aide à la parentalité.
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