Et de dix ! Comme c'est la limite maximum fixée par le président de la République, on peut penser que le cabinet de la ministre de la Santé est désormais au complet. Pour l'heure, seules deux nominations ont fait l'objet d'une publication au JO. C'est le cas de Gilles de Margerie nommé dès les premiers jours au poste crucial de directeur de cabinet. L’ex-directeur général adjoint du groupe de protection sociale Humanis dispose d’un profil très complémentaire à celui, plus scientifique et santé publique, de sa ministre. Il devrait donc être à l’aise pour mettre en œuvre l’une des grandes promesses du candidat Emmanuel Macron : le reste à charge zéro pour l’optique, les prothèses dentaires et auditives d’ici à 2022.
[[asset:image:11833 {"mode":"small","align":"left","field_asset_image_copyright":["DR"],"field_asset_image_description":[]}]]Autre nomination scellée ces jours derniers, celle de Sophie Ferracci comme chef de cabinet. L’arrivée de cette proche d’Emmanuel Macron – elle était sa chef de cabinet à Bercy, puis lors de la campagne présidentielle – est un signe de proximité avec l’Élysée. D’aucuns y verront peut-être un risque de dépendance de l'avenue de Ségur, d’autres un gage d’accès rapide à la présidence pour la ministre…
Le reste de l'équipe ministérielle est affaire d’un subtil dosage. Ainsi, le choix de Jacques-Olivier Dauberton, jeune généraliste, ancien président du syndicat des remplaçants ReaGJIR, peut être perçu comme un clin d'œil en direction des généralistes… et à leur nouvelle génération. Il sera chargé des crises sanitaires et sans doute aussi des libéraux de santé. Parallèlement, le recours à Yann Bubien, 44 ans, directeur du CHU d’Angers, nommé directeur adjoint du cabinet de la ministre rassurera sans doute les décideurs hospitaliers. L'intéressé se coulera sans peine dans la logique d'un staff ministériel, puisqu'il a occupé le même poste de 2007 à 2010 pour le compte de Roselyne Bachelot, avant que celle-ci ne le fasse nommer dans "sa" bonne ville d'Angers…
Il sera associé à cette fonction à Aude Muscatelli, une quadragénaire, haut fonctionnaire du ministère qui était jusqu'alors responsable de sa Sous-direction de l'inclusion sociale, de l'insertion et de la lutte contre la pauvreté.
[[asset:image:11831 {"mode":"small","align":"right","field_asset_image_copyright":["Capture d\u0027\u00e9cran"],"field_asset_image_description":[]}]]Dans le casting, on trouve aussi d'autres personnalités aguerries comme le psychiatre et ORL universitaire Lionel Collet, bombardé conseiller spécial, qui a le profil pour servir de "couteau suisse" à la nouvelle ministre : ancien président de la conférence des Présidents d'Université, ancien Dir Cab' de Geneviève Fiorasso au ministère de la Recherche, ce Lyonnais de 62 ans, désormais conseiller d'Etat, a été en charge de l'organisation de la Grande Conférence de santé convoquée par Manuel Valls l'an passé. Et c'est encore lui que l'ancien Premier ministre avait chargé de coordonner les travaux du Conseil Stratégique des Industries de santé (CSIS), interface de dialogue et de prospective entre l'industrie pharmaceutique et l'Etat. Bref ! Un super CV, qui en fera sans doute une des personnalités marquantes de ce cabinet Buzyn.
Expérience aussi pour Laurent Habert, l’ex-ARS d’Alsace, qui fit ses classes chez Xavier Bertrand au début des années 2000 et sera le conseiller budgétaire de la ministre. Un rôle central et en relation permanente avec Bercy.
[[asset:image:11832 {"mode":"small","align":"left","field_asset_image_copyright":["invs.santepubliquefrance.fr\/"],"field_asset_image_description":[]}]]Place aussi à des personnalités d'horizons plus divers. Agnès Buzyn a ainsi emmené avec elle le directeur délégué de la HAS, Nicolas Labrune, au parcours brillant : biologiste, normalien, énarque et conseiller d’Etat. La ministre est allée par ailleurs chercher sa conseillère communication et presse, Isabelle Jourdan, à l’UNEDIC et elle a emprunté sa conseillère parlementaire, Anne Beinier, au sénateur centriste Olivier Cigolotti, élu de Haute-Loire.
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