J’ai hésité… « Cas Maudrux » ou « cas Touraine » ? Comme j’ai toujours été pour la démocratie, contre l’arbitraire, j’ai opté pour la victime d’un déni de démocratie, du fait du prince d’un acte arbitraire.
Depuis la mise sous tutelle de l’État de la Carmf par Madame Touraine en 2013 pour le régime de base, l’autonomie de gestion de notre caisse de retraite a volé en éclat et mis une menace directe sur nos réserves dans les régimes complémentaires, qui pourront sous les ordres du gouvernement être utilisées de façon différente (fusion ou transfert) de celle sagement prévue par le conseil d’administration élu de la Carmf.
Cette action s’est trouvé un opposant virulent en la personne du Dr Maudrux, qui, étant déjà l’objet d’attaques de la part de CSMF et MG France (ces deux syndicats n’arrivant pas à prendre le pouvoir à la Carmf) a vu se fédérer contre sa personne, CSMF, MG France et le Gouvernement. Ce trio espérait, suite aux élections à la Carmf de ce printemps, qu’ils allaient enfin pouvoir se débarrasser du président du Conseil d’administration, enfin prendre le pouvoir et gérer nos fonds, à leur guise. Mais hélas, la démocratie a parlé, le bon Dr Maudrux a gagné la bataille électorale, va donc être reconduit, ce qui est inacceptable pour le trio précité qui a aussitôt réagi.
- Madame Touraine : « Je concocte un décret rédigé sur mesure qui interdira de fait au Dr Maudrux d’être Président du Conseil d’administration de la Carmf ».
- Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF : « Je trouve logique que les retraites soient dirigées par les gens qui cotisent », mettant de fait hors-jeu ceux qui ont cotisé et qui doivent percevoir une juste retraite en récompense des efforts financiers qu’ils ont faits précédemment…
- Claude Leicher, président de MG France qui rappelle le rapport de l’Igas relatif à la gestion des régimes autonomes de retraite des libéraux, en oubliant de faire remarquer qu’au final la Carmf est apparue comme la mieux gérée des caisses de retraites des libéraux (on se souvient toujours de la mise en examen, jamais du non-lieu…)
Ce déni de démocratie validé par les deux présidents de syndicats n’est pas unique ; soulignons que Madame Touraine devant nommer pour siéger au CNOSS deux représentants issus des syndicats les plus représentatifs des médecins a désigné en un MG France et en deux la CSMF… Alors qu’au vu des résultats des dernières élections le SML est le deuxième syndicat le plus représentatif…
On sait donc pour qui vote Madame Touraine qui place donc ses pions (CSMF et MG France) sur son échiquier, en sorte de n’avoir qu’un son de cloche tourainement correct. Et les postures convenues d’avance n’y changeront rien.
Claude Leicher n’a-t-il pas reçu une lettre d’avertissement de sa caisse pour pratique tarifaire non conforme ?
Mais après l’avoir sollicité ! Nous sommes en droit de penser qu’il existe un axe Touraine/CSMF-MG France, ces syndicats appelant à voter contre les projets gouvernementaux, mais étant pré-positionnés par la Ministre pour mieux les accompagner, après les élections, tout comme pour la Carmf.
Nous sommes invités à voter le 12 octobre 2015 pour élire nos représentants aux URPS mais aussi pour définir la représentativité des syndicats (définir ceux qui auront le pouvoir de signer une convention ou de s’opposer majoritairement à un texte signé par une minorité). Sauf à prendre le risque de la mise à mort de la médecine libérale, annoncée et souhaitée par la Ministre, nous ne pouvons pas prendre le risque de mettre en place un axe majoritaire CSMF-MGF soutenu et voulu par Madame Touraine. Il appartient donc à la démocratie médicale, lors des futures élections, de gérer démocratiquement « le cas Touraine et consorts »
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