La Haute Autorité de santé avait annoncé sa conférence de presse de rentrée pour le 1er octobre prochain. Elle revêt in fine une couleur particulière, puisqu’elle servira de conférence de sortie pour Jean-Luc Harousseau, le président de la HAS, qui vient d’annoncer sa démission pour convenance personnelle. Cette version officielle ne doit pas être remise en cause. Certes, des frictions n’ont pas manqué au cours des derniers mois. L’affaire des nominations des membres du collège par les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat avait provoqué l’ire de Jean-Luc Harousseau. Aucune femme ni économiste de la santé n’avait été désignée. Même Marisol Touraine avait également témoigné à plusieurs reprises de son irritation. Un autre épisode avait jeté un froid lorsque l’ordonnance réformant le mode de désignation des membres du collège de la HAS avait été subrepticement ajouté à la loi de santé, sans en informer le président. Mais chacun s’en est expliqué. Et le climat ces derniers temps était au beau fixe entre l’Avenue de Ségur et la plaine Saint-Denis, siège de la HAS. Une réelle lassitude et la retraite de son épouse biologiste expliqueraient aussi ce départ. En attendant son remplacement, le microcosme bruisse de rumeurs. Le nom le plus souvent avancé est celui du Pr Olivier Lyon-Caen, le conseiller santé du président Hollande. Un neurologue à la tête de la Haute Autorité de santé, cela fait peut-être sens. Mais la proximité avec le pouvoir politique peut être un handicap au moment où la sanctuarisation de l’indépendance de la HAS doit être réaffirmée.
[[asset:document:741 {"mode":"full","align":"","field_asset_document_desc":[]}]]
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes