Le Dr Jean-Paul Ortiz a logiquement été réélu à la présidence de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), samedi, lors de l'assemblée générale du conseil confédéral. Seul candidat à sa succession, le néphrologue de Cabestany (Pyrénées-Orientales) a recueilli 80 % des voix. Le bureau a également été renouvelé. Le Dr Patrick Gasser, gastro-entérologue à Nantes, été réélu à la tête de la branche spécialiste de la CSMF (Umespe), tandis que le Dr Luc Duquesnel, généraliste à Mayenne, demeure le patron des Généralistes-CSMF.
En tout, sept généralistes font partie de la nouvelle équipe du Dr Ortiz pour le prochain mandat de quatre ans, soit un de moins que dans le précédent bureau. Près de la moitié des conseillers a changé. Ces élections ont permis de rajeunir et féminiser un peu la confédération. Les Dr Yannick Frezet et Julie Mazet, anciens représentants de la branche jeunes du syndicat, ont été élus. Le Dr Andry Rabiaza, chef de clinique en médecine générale et membre coopté, est le nouveau représentant du pôle jeune médecins. Si auparavant, le Dr Béatrice Fazilleaud était la seule femme, elle laisse aujourd'hui sa place au Dr Julie Mazet, généraliste en Savoie, au Dr Christine Kowalczyk, généraliste à La Réunion, et au Dr Brigitte Virey, pédiatre.
Climat apaisé
Le Dr Jean-Paul Ortiz entame ce nouveau mandat dans un climat plus apaisé. Il avait confié au Généraliste quelques jours avant sa réélection avoir passé « quatre années de mandat difficiles » sous l'ère Marisol Touraine et annoncé sa ferme intention de passer les prochaines années à proposer. Parmi ses combats prioritaires, il entend redonner des moyens à la médecine de ville, développer l'exercice mixte, la coordination entre professionnels, les consultations avancées, l'exercice multisites, mais aussi la télémédecine. Cette dernière sera d'ailleurs l'un des premiers dossiers sur lequel le président réélu devra plancher, dès jeudi en négociations conventionnelles.
Cet avenant devrait d'ailleurs conditionner l'adhésion de la CSMF à la convention, sujet qui a longtemps divisé généralistes et spécialistes au sein du syndicat. Lors de la signature en 2016, les Généralistes-CSMF avaient majoritairement voté pour l'adhésion mais le non l'avait emporté lors du vote général de la confédération. « La CSMF a toujours été un lieu de débats, ce n’est pas nouveau, confie le Dr Ortiz. C’est une grande maison qui représente à la fois les généralistes et les spécialistes dans la tradition confédérale. Aujourd’hui, la situation politique est différente. On a gagné sur le TPG, il y a un retour du dialogue… C’est un prérequis indispensable pour avancer. »
[COMMUNIQUÉ CSMF] Le Dr Jean Paul Ortiz réélu Président de la CSMF ➡️ https://t.co/NbhQYcrpVZ pic.twitter.com/wQNsO36AGC
— CSMF_officiel (@CSMF_officiel) 12 mars 2018
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