Près de 2.000 médecins ont quitté l’Île-de-France depuis 2007, 51 % des territoires franciliens se positionnent sous la moyenne nationale du taux de médecins par habitants, et près de 3 millions de Franciliens rencontrent des difficultés pour se soigner… C'est le Front National de la région parisienne qui le dit.
Pour y remédier, le FN propose ainsi que la région s'engage à développer une application numérique pour connaître la localisation de l'offre de soin, qu'elle soutienne "la téléconsultation médicale limitée à l'interrogatoire et l'observation du patient", et que le Fonds régional de résorption des déserts médicaux finance des "bus 'santé', fonctionnant comme des plateformes mobiles de consultations médicales dans les zones fragiles et déficitaires identifiées par l'ARS". "C'est une idée qui remonte de professionnels de santé", affirme Wallerand de Saint Just (photo), le président du groupe FN au conseil régional.
Ce n'est pas tout : le FN régional propose également de mettre en place un partenariat avec les opérateurs de transports RATP et SNCF, pour créer un train "accès santé", regroupant des professionnels de santé, qui circulerait une fois par an dans les déserts médicaux pour offrir à la population un "bilan santé complet". Aux grands maux, les grands moyens, le groupe préconise aussi d'examiner la faisabilité de consultations médicales dans les gares franciliennes".
Last but not least, il suggère également de négocier avec l'Etat la création de postes de salariés temporaires médicaux, para-médicaux ou administratifs dans les maisons ou pôles de santé, "en veillant à intégrer une clause d'intéressement à la productivité dans les contrats des médecins". Enfin, il propose aussi dans "les zones fragiles et déficitaires", une indemnité de transports et des allégements de taxes sur les bureaux pour tous les professionnels de santé, ainsi que des allégements de taxes locales foncières et d'habitation pour les logements des médecins.
Le Front National réussira-t-il à convaincre sur ces suggestions très concrètes ? "On a essayé de faire des propositions qui rentrent dans les clous sur le plan des finances et qui tiennent le coup juridiquement", explique son chef de file, qui se dit conscient de l'étroitesse des marges budgétaires de la région. Le PS, pas du tout convaincu, a en tout cas prévu une motion de rejet du texte.
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