Prévue dans la loi Touraine, la simplification du renouvellement des Affections de longue durée (ALD) serait en passe de franchir un nouveau cap. Le directeur de l'Assurance maladie Nicolas Revel a annoncé mardi, à l'occasion du débat de l'Ordre sur la santé des médecins, une mise en place dès la fin du mois d'avril du renouvellement automatisé des ALD. Cette procédure allégée est selon Nicolas Revel un moyen de « passer moins de temps sur des tâches administratives qui ajoutent des heures de travail supplémentaires » aux médecins.
Depuis l'automne 2016, un décret a déjà mis en place une simplification des modalités d'entrée dans le dispositif (lire ici). « Nous avons supprimé le contrôle de l'Assurance maladie sur beaucoup de pathologies où il ne nous semblait pas nécessaire », a rappelé Nicolas Revel.
Ca change en mai
Dès le mois de mai, les médecins devraient donc pouvoir bénéficier d'un renouvellement automatique des protocoles « pour les pathologies au long cours où il n'y a pas de perspectives de guérison », a précisé le patron de la CNAM. Cela concernera 17 pathologies invalidantes comme la sclérose en plaque, le diabète, les maladies coronaires, l'épilepsie par exemple.
Ce renouvellement automatique prendra aussi en compte de l'âge du patient. « Au-delà de 80 ans, quelle que soit la pathologie en ALD, nous la renouvellerons », affirme Nicolas Revel. Seuls les cas de bilharziose, de tuberculose, de lèpre et les affections hors liste ne sont pas concernés. Pour le reste des affections, qui représentent un quart des personnes en ALD, il reviendra au médecin traitant de juger utile ou non l'arrêt ou la poursuite du dispositif. La décision du praticien sera ensuite soumise au contrôle du Service médical de l'Assurance maladie.
Au total, plus de 10 millions de Français sont concernés par une ALD.
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