« Le retard de la réponse au changement climatique ces 25 dernières années a mis en péril la vie humaine et les moyens de subsistance », indique le rapport 2017 du Lancet intitulé « Compte à rebours santé et changement climatique ». Ce retard dans la mise-en-œuvre des plans d’atténuation du changement climatique aurait pour conséquence un réchauffement climatique compris entre 2,6°C et 4,8°C d’ici la fin du siècle.
Certaines conséquences ont déjà été analysées. Ainsi entre 2000 et 2016, le nombre d’adultes vulnérables affectées par les vagues de chaleur a augmenté d’environ 125 millions, pour atteindre même 175 millions il y a deux ans. L'exposition aux particules fines en suspension a augmenté de 11,2% depuis 1990 (ramenée à la population). Parmi les conséquences sanitaires du réchauffement climatique : via les moustiques (Aedes aegypti), la transmission de certaines maladies, comme la dengue, est favorisée, avec une augmentation de près de 10% depuis 1950.
Autre donnée mesurable : les pertes économiques en rapport avec des événements climatiques augmentent depuis les années soixantes, pour atteindre près de 130 milliards de dollars en 2016.
Les professionnels de santé doivent s’impliquer
Les signataires de ce rapport demandent aux professionnels de santé de se faire entendre sur cette question : « Il est essentiel que les professionnels de santé fassent entendre leurs voix afin de stimuler les progrès en matière de lutte contre le changement climatique et de tirer les bénéfices associés pour la santé. »
Ce « Compte à rebours » édité par The Lancet suit les progrès effectués dans le domaine de la santé et du changement climatique. Ce document s’appuie sur le travail de collaboration de 24 établissements universitaires et organisations intergouvernementales des différents continents. Tous les représentants des différentes disciplines impliquées sur ces questions sont rassemblés : climatologues, politologues, écologistes, économistes, ingénieurs, professionnels de santé, politologues…
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