Les choix de Buzyn : la ministre retient un mutualiste comme Dir cab' et renonce à la tutelle de l'Inserm

Publié le 19/05/2017
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Crédit photo : GARO/PHANIE

Le directeur général adjoint du groupe de protection sociale Humanis, Gilles de Margerie, va devenir le directeur de cabinet de la nouvelle ministre Agnès Buzyn. Cet ancien inspecteur des finances de 61 ans, qui a également passé une bonne partie de sa carrière au Crédit agricole a démissionné jeudi soir de son poste de directeur général adjoint d'Humanis, qu'il occupait depuis 2013 et où il était chargé des questions financières, d'épargne et internationales. 

Il a le profil pour mettre en oeuvre l'une des grandes promesses d'Emmanuel Macron : le reste à charge zéro pour l'optique, les prothèses dentaires et auditives d'ici à 2022. 

Normalien, énarque, Gilles de Margerie a déjà travaillé dans des cabinets ministériels il y a près de 30 ans : celui de Roger Fauroux, ministre de l'Industrie et de l'aménagement du territoire, puis comme conseiller technique auprès de Michel Rocard à Matignon.

L'arrivée de l'ex-patronne de la HAS avenue de Ségur posait aussi le problème de la tutelle que traditionnellement le ministre de la Santé exerce avec son homologue de la Recherche sur l'Inserm. Or le président directeur général de cet organisme n'est autre que le Pr Yves Lévy qui en est l'époux d'Agnès Buzyn. Pour éviter tout conflit d'intérêt, la nouvelle ministre de la Santé devrait donc laisser à Matignon le soin de traiter les questions liées à l'Inserm, a expliqué vendredi son entourage à l'AFP.

Ce "cas de figure est prévu par la loi" relative à la transparence de la vie publique et précisé dans un décret du 16 janvier 2014, qui permet au Premier ministre, lorsqu'il est saisi par un ministre en situation de conflit d'intérêts, de prendre un décret "fixant les actes et procédures dont l'intéressé doit s'abstenir" et de les reprendre à son compte. Agnès Buzyn va ainsi "adresser un courrier" en ce sens à Edouard Philippe, a précisé son entourage en fin de matinée. 


Source : lequotidiendumedecin.fr