Quel est donc ce merveilleux pays où la part de l’assuré est la plus faible pour ses dépenses de santé ? Ne cherchez pas : selon le service statistique du ministère de la Santé, c’est la France ! Alors que le reste à charge est en moyenne de 15,15% sur les dépenses de santé dans les pays de l’Union Européenne, c’est en effet dans l’Hexagone qu’il est le plus limité : 7% seulement de la "dépense courante de santé au sens international" contre jusqu’à 21% dans les plus récents membres de l’UE.
Et le plus étonnant est que la situation a tendance à s’améliorer pour les patients. Sur les dernières années, nos concitoyens y sont de moins en moins de leur poche, selon la DREES : 9,3% des dépenses de santé étaient encore payées par les ménages en 2011, un pourcentage qui est tombé à 8,4% de la "consommation de soins et de biens médicaux" en 2015.
L’explication des experts est moins réjouissante. Si la part prise en charge par la Sécu progresse ces dernières années, c’est d’abord du fait du vieillissement de la population, avec pour corollaire la progression des effectifs des personnes en ALD et la « déformation de la consommation des ménages vers les soins les mieux remboursés », notent les experts. L’étude de la Drees pointe aussi la prise en charge par la collectivité de nouveaux traitements innovants particulièrement coûteux.
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