Notre pays est un des pays européens le plus à la traîne en ce qui concerne la vaccination de nos concitoyens. La faute incombe-t-elle aux professionnels de santé qui s’engouffrent dans les méandres de l’obscurantisme pour refuser ou conforter la position des patients sur ce sujet ? En fait, il faut regarder en arrière pour répondre à cette question.
Il y a quelques années de cela, un ministre de la Santé avait pris la décision (sur les conseils de la communauté scientifique) de vacciner pour l’hépatite B les adolescents. Une information, pas forcément scientifique, avait circulé alors mettant un doute sur l’innocuité de ce vaccin. Très rapidement ce ministre a pris la décision de stopper le programme de vaccination.
Un autre ministre, lorsque nous avons été alertés par les médias des dégâts potentiels de la grippe H1N1, a décidé de créer des centres dédiés à une vaccination à grande échelle (cela sans concertation des professionnels de santé). Cela s’est soldé par un flop complet tant au niveau de l’épidémie (mais il faut reconnaître que cela est difficilement prévisible), qu’au niveau de l’adhésion à ce programme vaccinal non obligatoire.
Plus récemment, nous avons écouté plusieurs propos de la ministre de la Santé qui ne se rappelait plus des vaccinations obligatoires. En parallèle, conscient de la méfiance des Français vis-à-vis des vaccins, elle discute d’une grande concertation nationale et se pose la question de l’obligation vaccinale.
Pour obtenir des résultats honorables en ce qui concerne la vaccination, ne vaut-il pas mieux laisser cette charge aux professionnels de santé ? Ne serait-il pas utile que nos dirigeants politiques de tout poil, en charge de cette question, prennent (avec des conseils auprès des scientifiques) leurs responsabilités ?
En répondant à ces questions vous comprendrez les raisons de ce triste bilan vaccinal en France !
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