Présidentielles 2017

Les Républicains à l'assaut de la santé

Publié le 27/05/2016
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Le parti de Nicolas Sarkozy vient d'élaborer un document d'orientation visant à « faire rentrer la médecine dans le XXIe siècle » à travers quatre axes de réforme.
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Crédit photo : GARO/PHANIE

La santé entre dans la campagne des Républicains. Le parti présidé par Nicolas Sarkozy organisait, le 25 mai, une matinée de travail sur les thèmes « Protection sociale, santé et famille ».

Animant une table ronde dédiée à la question de la modernisation du système de santé, Jean-Pierre Door, député du Loiret, l’a assuré, « les Républicains ont la volonté de faire entrer la médecine dans le XXIe siècle ». Attachés à sanctuariser l’attribut libéral de la médecine de ville, notamment, ils ont esquissé, dans un document d’orientation, « quatre axes de réforme qui s’inscriront dans une grande loi “Médecine Libérale 2020” ». Souhaitant « redonner du temps médical aux médecins », il est proposé de décharger les soignants de tâches administratives mais également de « recentrer le médecin sur les actes à forte valeur médicale » en procédant à des délégations de tâches. Le document n’élude pas la question de la désertification médicale, partant du principe que « la coercition ou toute obligation imposée aux médecins serait vaine ». Ni celle de la rémunération des médecins, sans donner plus de détails.

Des propositions soumises au vote des militants
Ces premiers éléments de programme vont être complétés par une dizaine d’autres, soumis au vote des militants sur Internet. Ceux-ci avaient jusqu’au 28 mai pour approuver ou non dix propositions que leur soumettait le parti, allant de la nécessité de « l’autonomie des hôpitaux publics » à celle d’instaurer une participation financière forfaitaire pour les bénéficiaires de la CMU-C. Les réponses seront versées au projet de programme que le parti doit adopter en juillet prochain.

Mais en matière de santé, les Républicains semblent pressés. Sans attendre leur éventuel retour au pouvoir, en 2017, des députés de l’opposition ont en effet, à l’initiative des Drs Jean-Pierre Door, Jean Leonetti et Arnaud Robinet, déposé, le 3 mai dernier, une proposition de loi « pour l’avenir de notre système de soins » réformant le texte de Marisol Touraine. Parmi les onze articles qui devraient être examinés à l’Assemblée nationale le 16 juin, figure, sans surprise, la suppression du caractère obligatoire du tiers payant, les auteurs de la proposition considérant qu’il « doit rester, ce qu’il est aujourd’hui, facultatif ».

Luce Burnod

Source : Le Généraliste: 2761