L’examen du projet de loi santé se poursuit à l’Assemblée, avec des débats nourris garantis au moins jusqu’à la fin de la semaine. Une marche inexorable vers le vote des députés, mardi prochain, qui n’empêche pas les syndicats de remuer ciel et terre pour continuer à se faire entendre. Alors que les premières mesures du texte ont été adoptées – paquet neutre, lutte contre le tabagisme des mineurs, contre le « binge drinking », prévention de l’anorexie, ou encore expérimentation des salles de shoot – MG France a adressé « une lettre ouverte aux parlementaires ».
Du tiers payant à la formation des médecins en passant par les soins primaires, le syndicat reprend quelques-uns des points du projet de loi sur lesquels l’organisation souhaite « exposer ici ses commentaires critiques et ses propositions ». Et ce, ajoute Claude Leicher, l’auteur de la missive et président du syndicat, afin que les parlementaires prennent « une décision éclairée ». « On a eu des retours directs et indirects », affirme-t-il, « Jean-Pierre Door nous a dit qu’il a bien compris les problèmes qu’on expose ». Outre ce cardiologue et député UMP du Loiret, le syndicat indique compter parmi ses récepteurs Arnaud Robinet, député-maire de Reims et chargé à l’UMP des questions de santé, et Gérard Bapt, député PS également cardiologue.
Ne pas relâcher la pression
Avant même que les débats concernant les articles les plus discutés par les professionnels ne débutent cette semaine au Palais Bourbon, le SML a, pour sa part, adressé une lettre à Marisol Touraine. Il y est, sans surprise, question du retrait du projet de loi. À l’origine de la missive, Éric Henry souhaite « que pas mal d’organisation envoie la même lettre avec le mot “retrait” ». Il croit d’ailleurs savoir que les 45 organisations du Mouvement pour la Santé pour tous lui ont emboîté le pas.
Alors même que la FMF fait partie de ce groupe, Jean-Paul Hamon reconnaît avoir « entendu parler » de ce courrier « mais je ne l’ai pas encore envoyé ». Il n’a pas beaucoup d’espoir dans cette action, craignant que « la ministre, en plus d’être sourde, soit aveugle », mais n’entend pas relâcher la pression sur les députés « pour qu’ils sachent ce qu’ils sont en train de voter ».
Les internes n’abandonnent pas non plus leur opposition au projet de loi santé. Fort d’un soutien ressenti lors de la manifestation du 15 mars puis des trois jours de grève à la fin du mois dernier, l’Isnar continue à expliquer aux patients les enjeux de la réforme. Pierre-Antoine Moinard, président de l’organisation, assure « rester très vigilant jusqu’au Sénat ». Et devrait, très prochainement, inviter les Français à signer une pétition. Du côté de l’Unof, son comité directeur doit se réunir ce samedi. Et, sans doute, se positionner parmi ce florilège d’actions.
Soins palliatifs : le gouvernement promet d’« intensifier les efforts » en 2025
Le CCNE invite la médecine à prendre ses responsabilités face aux vulnérabilités qu’elle crée
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents