92 millions d’euros. C’est la somme que va investir Doctolib en 2023 dans les innovations pour devenir une « entreprise à mission » ; soit + 24 % par rapport à l’année passée, rapporte son communiqué daté du 31 janvier. La volonté affichée est de participer à un meilleur accès aux soins pour les patients et faciliter la qualité de vie au travail des professionnels de santé.
L’un des leviers est la lutte contre les rendez-vous non honorés, aussi appelés « lapins ». Selon Doctolib, les causes sont simples : oubli du rendez-vous, annulation difficile et incivilité. Les solutions aussi : l’outil numérique et les campagnes de sensibilisation. L’entreprise dirigée par Stanislas Niox-Chateau rappelle qu’elle fournit aux soignants un logiciel de lutte contre ces « lapins » avec une dizaine de fonctionnalités actives, telles que les « 93 millions de rappels mensuels pour éviter l’oubli, annulation en ligne possible couplée à une liste d’attente, emails de sensibilisation aux patients etc). »
En 2023, d’autres fonctionnalités devraient voir le jour, comme un ajustement des délais d’annulation en fonction des spécialités, lequel est en cours d’expérimentation.
Une messagerie universelle simplifiant la coopération
Le logiciel médical et financier « Doctolib Médecin », utilisé par « des milliers de médecins généralistes, pédiatres, gynécologues et psychiatres » sera, en 2023, adapté à l’ensemble des libéraux. De « nouvelles fonctionnalités autour de la facturation et du suivi médical des patients seront également développées », indique le communiqué. Ces nouveautés concerneraient les facturations simplifiées pour les visites à domicile notamment.
Mais l’objectif 2023 sur les logiciels concerne « Doctolib Team », sa messagerie médicale instantanée, gratuite et sécurisée, lancée en 2022 où 500 000 messages sont échangés en moyenne chaque mois. L’entreprise souhaite qu’elle devienne « la messagerie universelle qui simplifie la coopération entre professionnels de santé ».
Objectif prévention
À l’instar du président de la République et de son ministre de la Santé, Doctolib souhaite faire de cette année 2023 l’année du développement de la prévention. Comment ? En sensibilisant les patients et en facilitant la prise de rendez-vous pour la vaccination et le dépistage, notamment. Ainsi qu’en introduisant une nouvelle fonctionnalité, inspirée de l’expérience italienne de l’entreprise : « permettre aux professionnels de santé d’effectuer eux-mêmes des campagnes de prévention, notamment par de nouveaux outils de communication ».
De même, précise Doctolib, des objectifs sociaux et environnements seront « chiffrés, mesurables et communiqués de manière transparente chaque année ». Un comité de mission indépendant sera mis en place au cours de l’année pour s’assurer de la bonne exécution de ces objectifs, où siégeront une dizaine de personnes « provenant d’association de patients, de professionnels de santé, d’associations médico-sociales et de salariés de Doctolib ».
Protéger les données de santé
Autre engagement fort de la part de Doctolib : celui en matière de protection des données de santé. En obtenant la certification ISO 27 701, délivrée par BSI Group, l’entreprise garantit qu’elle a mis en place des processus robustes de protection des données (via des examens des politiques en matière de protection des données et des procédures opérationnelles). Une manière pour son dirigeant d’éviter les soupçons au sujet de la confidentialité de la plateforme.
En chiffre
• 86 % des patients utilisateurs de Doctolib habitent en dehors des cinq plus grandes villes de France
• 7,5 millions de patients utilisateurs ont plus de 65 ans
• 340 000 personnels de santé utilisent Doctolib dans toute la France, toutes spécialités confondues, en cabinet comme à l’hôpital
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