En déplacement à Nantes, pour le 41e congrès de la Mutualité, Marisol Touraine, la ministre de la santé, a appelé à la réouverture du dialogue entre l’AP-HP et ses agents. Faisant référence aux trois jours de grèves menés par ces derniers, en protestation du plan pour la réorganisation du temps de travail. En visite au CHU de Nantes de Vendredi, la ministre à déclarer souhaiter « que le dialogue puisse s’engager parce qu’on a parfois le sentiment d’une difficulté à l’engager (...) ce que je regrette » tout en espérant « qu’une voie sera trouvée pour que ce dialogue puisse prendre place ». La ministre, qui est revenue sur ce troisième jour de grève des agents de l’AP-HP, après ceux des 21 et 28 mai, a constaté que les « salariés étaient mobilisés en moindre nombre mais leurs revendications restent fortes ». Le taux de grévistes n’ayant grimpé qu’a 21,5 % lors de cette dernière grève, contre 34 % et 24,34 % pour les mobilisations du 21 et du 28 mai, la ministre ne manquant pas de souligner : « j’entends les préoccupations qui s’expriment. Martin Hirsch - directeur de l’AP-HP - a proposé de revoir les organisations syndicales ».
La ministre a profité de sa visite au CHU pour réaffirmer, que les hôpitaux étaient une de ses préoccupations principale « car je suis très attachée à l’Hôpital public », juste avant de se faire interpeller par une délégation de la CGT, ces derniers s’inquiétant des plans d’économies qui se succèdent.
Pour Olivier Terrien, secrétaire général CGT du CHU, la situation n’est pas aussi bonne que la ministre veut laisser l’entendre : « au CHU de Nantes, il y a eu plus de 260 000 jours d’arrêt de travail en 2014. On a multiplié par deux le nombre de maladies professionnelles », explique-t-il. La réponse de la ministre ne s’est pas fait attendre, cette dernière expliquant « qu’elle était parfaitement consciente que le travail à l’hôpital est un travail exceptionnel, qui se fait parfois dans des conditions difficiles mais exceptionnelles et c’est une chance et une fierté pour la France ». La ministre n’oubliant pas de rappeler que 1,5 milliard d’euros de plus par rapport à 2014 était consacré à l’hôpital. Sans doute une façon de rester en bons termes avec les différents établissements hospitaliers.
La visite de la ministre d’une durée de 2 heures, notamment aux urgences et au centre d’appels d’urgence,
s’est achevée par l’évocation « du grand, beau projet qui se profile à Nantes, faisant référence ainsi au déménagement du CHU sur l’île de Nantes. Ce « sera l’occasion de réfléchir aussi à l’organisation du travail », s’est réjouie la ministre. Ce projet n’est pourtant pas du goût de tout le monde, car « cela va s’accompagner de la suppression de 349 lits et de 800 emplois à l’horizon 2025. On ne peut pas parler de beau projet », met en garde Olivier Terrien.
Soins palliatifs : le gouvernement promet d’« intensifier les efforts » en 2025
Le CCNE invite la médecine à prendre ses responsabilités face aux vulnérabilités qu’elle crée
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents